54 – Les couleurs automnales de la Nouvelle-Zélande

Nous ne sommes même pas encore montés dans l’avion en direction de la Nouvelle-Zélande, que déjà nous sommes bloqués par des problèmes administratifs. En effet, au moment de l’enregistrement à l’aéroport de Sydney, on nous demande de justifier notre destination après la Nouvelle-Zélande, c’est à dire les États-Unis. Sauf que nous avons beau montrer notre réservation d’avion prévu 6 semaines plus tard, rien n’y fait : il faut notre demande de VISA également. Mais comme nous ne quittons pas le pays avant un moment, nous ne l’avons bien entendu pas encore fait !

En vitesse, nous nous rendons donc sur internet faire notre demande de VISA pour les États-Unis (sans la valider pour ne pas avoir à payer les frais pour le moment et prendre le temps d’étudier bien la chose un peu plus tard). Heureusement, le numéro de dossier d’inscription leur suffit. Nous pouvons quitter l’Australie !

Mais un deuxième problème se pose. En effet nous devons arriver à Christchurch à 1h du matin, et à cette heure-là, ce n’est même pas la peine de réserver un hôtel. Nous comptions dormir à l’aéroport, mais d’après ce que nous entendons, nous n’aurions pas le droit d’y passer la nuit. Heureusement, dans la file d’embarquement, une femme, Anita, nous demande un stylo pour remplir son formulaire d’entrée. De fil en aiguille, elle nous demande ce que nous allons faire en arrivant en Nouvelle-Zélande, et en apprenant notre situation, nous propose de venir dormir chez elle. Nous avons tellement de chance d’avoir croisé sa route ! On ne voyait vraiment pas comment faire, à part passer une nuit blanche à arpenter les rues de Christchurch.

A l’arrivée, nous sommes contrôlés par les douanes pour vérification de nos affaires. Car dans ce pays, l’hygiène est très importante et les autorités font tout pour éviter que des touristes ramènent des bactéries (car plusieurs parasites sont totalement absents de la Nouvelle-Zélande, et il serait dommage qu’ils viennent à se développer à cause des étrangers). Nos semelles de chaussures sont vérifiées et notre tente emmenée pour être désinfectée dans une salle spécifique.

Puis, nous pouvons enfin quitter l’aéroport, avec Anita qui a tenu sa promesse et nous a attendu. Sa fille vient nous chercher et nous emmène dans une petite maison à la sortie de la ville. Fatiguée par le voyage, tout comme nous, Anita nous montre notre chambre et nous partons tous nous coucher directement. A peine 4h plus tard, nous nous réveillons. Anita doit partir travailler, et nous dépose dans le centre-ville. Au total, nous aurons passé à peine 1h à discuter avec elle, et nous le regrettons vraiment. Nous tentons de la remercier du mieux possible pour sa gentillesse, avant qu’elle ne parte travailler.

Transis de froid (en changeant de pays, on a aussi changé de température !), fatigués par le peu de sommeil et le décalage horaire de 2h depuis l’Australie, nous nous installons dans la station de bus pour nous réchauffer, et attendre que la ville se réveille.

Six ans auparavant, Christchurch a connu un gros tremblement de terre (de magnitude 6,3) qui a détruit plusieurs bâtiments du centre ville. Mais lorsque l’on se ballade dans les rues de la ville, on a l’impression que cela s’est produit il y a quelques mois. La ville entière est encore en chantier : des bâtiments sont en construction, des rues en rénovation. Un quartier commercial en container s’est même développé, à l’origine de façon provisoire. Mais cela ne fait aucun doute que désormais, il restera sans doute de façon définitive.

Ce n’est d’ailleurs pas plus mal, car c’est un quartier très intéressant où il est agréable de se promener.

La ville entière est intéressante, et surtout très propre. On s’y sent à l’aise, tout comme en Australie.

Un jeu vidéo grandeur nature : Julien ne pouvait pas y résister !

En attendant de rejoindre nos hôtes du soir, trouvés sur Couchsurfing, nous visitons le Musée Canterbury, gratuit. C’est sans doute le plus étrange que l’on ai jamais vu : on y trouve absolument de tout, sans aucun rapport entre les différentes pièces.

On passe de maquettes d’oiseaux a de belles robes hautes coutures, en passant par la réalité augmentée au sein d’une reconstitution d’avion de la compagnie Air New Zealand.

Mais l’attraction principale du musée est la maison Paua. Entièrement reconstituée, elle a appartenu à un couple, aujourd’hui décédé, amateurs de coquillages très colorés : les coquilles irisées du Paua. En tout, ce sont pas moins de 1100 coquillages qui ornent les murs de cette incroyable maison (sans compter tous les bibelots en rapport avec ce thême, comme par exemple les horloges ou le téléphone).

Après cette découverte nous nous rendons chez Darren et Stephanie (deux Canadiens en VISA Vacances/Travail). Nous sommes reçus avec beaucoup de chaleur par cet adorable couple.

Nous restons deux nuits, et nous en profitons pour discuter et apprendre à connaître leur parcours. Le deuxième jour nous ne sortons que quelques heures, afin de découvrir le très beau  jardin botanique, avant de passer une deuxième soirée avec eux.

Dés le lendemain nous prenons la direction du sud du pays, sans pour autant dire au revoir aux Canadiens, puisque nous les retrouverons quelques semaines plus tard, lors de notre deuxième passage à Christchurch.

Comme la Nouvelle Zélande est composée de deux îles, nous décidons de découvrir d’abord l’île du Sud, avant de rejoindre l’île du Nord, d’où nous avons un avion qui nous attend pour les Etats-Unis.

Nous nous éloignons donc du centre-ville pour commencer l’auto-stop. Mais ce n’est qu’après avoir changé au moins trois fois de place et avoir attendu plus de deux heures, que nous sommes enfin prit par Gurwinder, un Indien qui nous invite à dormir chez lui, à Timaru. Nous n’avons pas fait beaucoup de kilomètres ce jour là, mais c’est déjà pas mal, et surtout, nous avons trouvé très facilement un toit pour la nuit ! Nous faisons la connaissance de ses deux amis avec qui il partage sa maison. Même s’ils n’ont pas beaucoup de place ils nous accueillent très chaleureusement dans leur salon, où nous posons nos matelas pour la nuit. Ils nous cuisinent même un bon repas Indien (trop épicé pour Florine, mais vraiment bon pour Julien).

Nous les quittons le lendemain pour reprendre l’auto-stop. Deux filles originaires des îles Tonga nous déposent à Oamaru, et nous offrent même une baguette et des fruits ! Gurwinder et ses amis nous en avaient déjà donné le matin…Nos sacs commencent vraiment à être plein !

Oamaru est une ville artistique très atypique, de style Steampunk (un mélange entre l’époque des machines à vapeur et celle de l’essor industriel).

 » Ne tuez pas votre femme avec du travail difficile, laissez l’électricité le faire pour vous »

Très propre et possédant de beaux bâtiments, c’est une ville vraiment agréable à vivre (chose qui nous manquait un peu en Australie, où l’attrait principal est la nature et les paysages).

Mais Oamaru est surtout connue pour ses colonies de Pingouins bleus, qui se sont installées le long de la côte. Nous nous dirigeons donc vers l’une des plages où nous sommes sûrs de pouvoir en apercevoir à la tombée de la nuit, lorsqu’une femme sort d’une petite boutique de bijoux fait main. Elle nous interpelle et nous propose de laisser nos sacs à dos dans sa boutique afin de pouvoir nous balader tranquillement. L’offre peut paraître étrange, et pourtant, elle semble vraiment sincère. Son seul but est de nous aider. Et les choses ne s’arrêtent pas là, puisqu’au bout de cinq minutes de discussion, elle nous propose même de dormir chez elle ! C’est vraiment incroyable. Les cas où l’on trouve un logement sans même en avoir cherché un sont extrêmement rares ! Alors nous acceptons avec plaisir. Surtout qu’elle semble vraiment gentille.

Nous laissons donc nos sacs dans sa boutique le temps d’aller voir les Pingouins. Mais il est trop tôt, et ils ne sont pas encore rentrés de leur journée de chasse. Tant pis, nous profitons des otaries et d’une réunion de milliers d’oiseaux en contrepartie.

Et comme Annie nous propose finalement de rester une deuxième nuit, nous retentons notre chance le lendemain soir, à la tombée de la nuit (après avoir découvert une magnifique plage à quelques centaines de mètres de chez elle, où de nombreuses otaries se reposent au soleil. Le temps pour nous de s’approcher et de faire de superbes photos).

Cette fois-ci, c’est la bonne. Le problème, c’est que le business des Pingouins a dépassé celui de la protection de ces animaux, et pour les apercevoir, il faut payer ! En effet, les Néo-Zélandais ont créé des abris pour attirer la colonie au milieu d’une sorte de petit stade, où les gens sont assis dans des gratins. Sauf que la majorité des personnes venues les regarder, nous y compris, s’installent à quelques mètres de la plage où les Pingouins sont censés arriver, et s’assoient sur les rochers pour les attendre, gratuitement. Ce n’est qu’une heure plus tard qu’ils déboulent enfin de l’eau à toute vitesse, collés les uns aux autres, et remontent la pente vers leurs abris artificiels, où les attendent ceux qui ont payé leur place. L’obscurité nous empêche de prendre des photos, mais nous les observons de nos propres yeux avec assez de netteté. Leur remontée dure à peine une minute, et une fois dans leurs abris, même les personnes dans les gradins ne peuvent plus les voir. Ils doivent vraiment regretter d’avoir payé pour ça !

Et nous, malgré la grande joie d’avoir pu apercevoir, ne serait-ce que quelques secondes, ces petits animaux vraiment adorables, nous regrettons le développement touristique qui a investi le territoire originel des Pingouins. C’est vraiment dommage.

Malgré tout, nous ne regrettons absolument pas notre arrêt à Oamaru, une ville vraiment atypique mais si agréable ! Sans compter la belle rencontre avec Annie, qui en plus de nous avoir offert tant de choses, nous dépose même à l’extérieur de la ville le lendemain pour reprendre l’auto-stop.

Sur les six voitures empruntées ce jour-là, une nous laissera un souvenir particulier. Sauf que cette fois-ci, ce n’est pas uniquement le chauffeur dont nous retiendrons le souvenir, mais bel et bien la voiture ! Il s’agit en effet d’une magnifique Ford décapotable de 1930 ! En voyant passer la procession de plusieurs voitures de collection devant nous, nous avions même rigolé en tendant le pouce, juste pour nous amuser, car nous étions persuadés qu’aucun d’entre eux ne s’arrêterait. Mais nous avions tord et nous profitons de la chance qui nous est offert d’avoir pu monter dans une si belle voiture de collection.

Lors de cette journée nous faisons plusieurs arrêts sur la route. L’Automne arrive sur le pays et nous offre des paysages aux couleurs chatoyantes vraiment magnifiques. Nous ne nous attendions pas à ça en Nouvelle-Zélande et c’est une très belle surprise, comme par exemple à Otematata, où nous nous reposons au gré du calme environnant de la rivière.

La dernière voiture de la journée est conduite par Paddy, l’un des architectes les plus reconnus du pays. Nous voulions aller à Omarama ce soir-là, où nous avions trouvé sur internet un camping gratuit. Sauf qu’une fois dans la ville, Paddy se trompe de route et prend la direction de Queenstown. Du coup, il nous propose de dormir chez lui ! Décidément, la Nouvelle-Zélande se passe avec beaucoup de facilité depuis notre arrivée, et nous rencontrons tellement de gens adorables que l’on en viendrait presque à oublier l’Australie (presque…).

Paddy nous conduit donc chez lui, dans une maison qu’il a construite lui-même à flanc de montagne. C’est sans doute la maison la plus grande et possédant la vue la plus époustouflante dans laquelle on ait dormi de tout notre voyage. La surface est d’au moins 300m², et nous avons même droit à une dépendance privée, entièrement équipée à l’entrée du terrain.

Nous faisons la connaissance de sa femme Maria et de leur fille Bendy (qui rentre ce jour-là de trois mois de bénévolat en Tanzanie). Malgré l’immense maison et la richesse évidente de cet architecte, c’est une famille très simple et accueillante avec qui nous prenons beaucoup de plaisir à parler autour d’un bon repas.

Comme d’habitude en Nouvelle-Zélande, ils nous proposent de rester une deuxième nuit, ce que nous acceptons avec plaisir. Le lendemain, Paddy nous dépose dans le centre de Queenstown, à une dizaine de kilomètres de là. Il nous laisse son numéro de téléphone pour le prévenir lorsque nous voulons rentrer.

Queenstown est l’une des villes les plus connues de l’île du sud de la Nouvelle-Zélande, et c’est bien ça le problème. Contrairement à ce que l’on a vu jusqu’à présent, la ville est noire de touristes, et ce n’est pas agréable. Seul le lac sort du lot, mais nous doutons vraiment que ce soit le plus beau de l’île.

Du coup, le tour est vite fait et nous passons le reste de l’après-midi à discuter avec Paddy et Maria sur leur montagne.

Queenstown est la ville la plus au sud que nous verrons, puisque nous devons rejoindre Christchurch une semaine plus tard. Nous reprenons donc la route du Nord dès le lendemain, en passant cette fois-ci par la terre, et non plus par la côte. Paddy nous dépose sur un bon spot d’où nous trouvons facilement une voiture pour Wanaka, que nous partageons avec un autre auto-stoppeur.

Le lac est absolument magnifique (sans doute magnifié par les couleurs automnales). A Wanaka, la distinction entre la végétation et l’eau est assez minime, puisque de nombreux arbres sont plantés sur la plage, tandis que l’un d’entre eux est carrément au milieu de l’eau.

C’est cette vue que nous choisissons pour nous arrêter un moment, assis sur une souche d’arbre. C’est à ce moment là que nous voyons arriver un homme, tirant son piano sur le sable pour s’installer juste devant nous, et commencer à jouer.

C’est un spectacle absolument incroyable, hors du temps, et nous nous rendons compte de la chance que nous avons de nous trouver ici juste à ce moment là.

De nombreuses personnes nous rejoignent sur le sable, pour écouter la mélodie de cet étrange pianiste. Nous restons une petite heure à l’écouter avant de partir à la recherche d’un toit pour la nuit.

Sauf que dans la ville, la majorité des maisons sont vides, sans doute des maisons secondaires.

Nous finissons par interpeller un couple dans la rue : Michael et Barbie. Après une petite discussion, ils nous accueillent finalement dans leur jardin, dans une très belle dépendance avec lit et salle de bain !

Nous ne passons pas la soirée avec eux, mais ils nous laissent l’accès à leur cuisine et nous offrent même des morceaux de gâteau que l’on partage sur la table du jardin, tout en discutant un peu.

Le lendemain matin, nous nous baladons le long du magnifique lac, à quelques mètres seulement de chez eux.

Puis, avant de nous déposer sur une bonne zone d’auto-stop, Michael nous emmène voir un beau point de vue sur la ville.

Ce jour-là, l’auto-stop est particulièrement dur. Nous attendons plus de deux heures avant qu’un homme ne nous emmène à peine 5km plus loin (en nous déposant en plus sur la mauvaise route), puis une autre heure avant qu’une femme ne nous dépose à Tarras, un village minuscule de 10 maisons à peine. Comme il est déjà tard, nous lui demandons si elle a une place dans son jardin pour poser notre tente, mais elle refuse. Et comme nous sommes sur un chemin avec très peu de passage, nous restons sur le bord de la route jusqu’à la tombée de la nuit, avant de décider de demander l’hébergement aux quelques maisons qui nous entourent. Après un premier refus, un homme, Peter, nous laisse accès à sa caravane dans le jardin. Nous discutons un peu avec lui avant de passer la soirée seuls, puisqu’il reçoit un ami.

Malheureusement nous ne le revoyons pas le lendemain matin, sans doute déjà parti au travail (nous sommes seulement accueillis par ses chiens dans le jardin, pas forcément rassurants…). Dommage car nous aurions bien aimé le remercier pour son hospitalité…

Heureusement ce matin-là nous avons plus de chance que la veille. Un Israélien nous conduit directement à Twistel, notre objectif du jour. Mais une fois arrivés dans le petit village, nous nous rendons compte qu’il n’y a absolument rien à y voir. Nous en profitons donc pour passer un peu de temps sur internet avant de chercher un hébergement. Mais pour la première fois depuis notre arrivée en Océanie, les gens semblent avoir peur de nous. On nous évite, on nous regarde avec méfiance, c’est très compliqué.

Finalement, après plus d’une dizaine de refus, nous faisons la rencontre d’Alvène dans la rue, qui nous emmène sans hésitation chez sa sœur Linda et son beau-frère Jeffrey. Dans la maison, il y a aussi le petit fils Rocco, la fille d’Alvène : Jessica et son fils Marcel. Tout ce petit monde nous accueille les bras ouverts !

Même si nous plantons la tente dans le jardin, nous avons accès à la salle de bain et on nous prépare un très bon repas. Nous passons une excellente soirée avec cette famille au grand coeur. Et le lendemain matin, nous avons droit à un excellent petit déjeuner avant de repartir sur les routes. Avant de partir, nous gardons contact avec Jessica, qui a très gentiment proposé de nous héberger chez elle dans quelques jours, lors de notre retour à Christchurch.

L’auto-stop est très simple ce jour-là. En quelques minutes nous montons dans la voiture de Thanh et Trang, un couple de Vietnamiens venus passer leurs vacances en Nouvelle-Zélande. Non seulement ils nous proposent de nous emmener loin, mais également de passer la journée avec eux, lors de leur visite du Mont Cook. Nous acceptons avec plaisir, nous aurions regretté de passer à côté de ça. En effet nous nous étions résigné à ne pas y aller, car le chemin menant au Mont Cook est sans issue, à 50km de la route principale ! Nous avions donc peur de nous retrouver bloqués là bas. Mais heureusement, Thanh et Trang ont prévu de nous ramener après la visite !

Une fois sur place, nous les laissons aller manger au restaurant tous les deux avant de se rejoindre pour la visite. Il pleut, il fait très froid, mais le paysage est magnifique.

A cause de la couche de nuages on n’aperçoit même pas le Mont Cook, et c’est bien dommage. Mais on se console avec le glacier et de magnifiques lacs aux couleurs improbables.

Après quelques heures de balade, Thanh et Trang nous ramènent sur la route principale avant de repartir à Twistel. Nous trouvons rapidement une voiture jusqu’à Tekapo, où nous apprécions la visite d’une très belle église construite au bord de la plage (même si elle est très touristique). On se croirait presque en Bretagne !

Puis, nous partons à la recherche d’un hébergement. Alors que nous marchons, nous sommes interpellés par tout un groupe de filles qui nous invitent à entrer chez elles. Elles nous offrent à boire et des sandwich et nous expliquent avoir loué cette maison pour le week-end pour faire la fête entre filles. Malheureusement elles ne peuvent pas nous accueillir, car elles ont un nombre de places limité. Mais elles nous invitent à revenir les voir dans la soirée, lorsque l’on aura trouvé un hébergement.

Nous avons la chance d’être accueillis par une Philippine, dés la première maison à laquelle nous frappons. Elle est gentille mais très timide, et nous invite à rester dans le jardin. Nous tentons de discuter un peu avec elle mais elle ne revient pas nous voir de toute la soirée. Nous décidons donc de retourner passer la soirée avec le groupe de filles, qui nous accueille avec joie. Nous restons environ 2h avant de retourner à notre tente.

Depuis notre arrivée dans le pays, l’automne fait de plus en plus place à l’hiver, et malheureusement nous dormons assez dans la tente pour en ressentir les effets. Mais c’est la première fois que nous avons aussi froid durant la nuit, et nous espérons vraiment qu’en montant vers le nord nous retrouverons un peu de chaleur !

Le lendemain matin notre hôte semble être déjà partie. Nous lui laissons donc un mot avant de reprendre la route. Et là, surprise ! Nous tombons de nouveau sur Thanh et Trang qui bien évidement, nous reprennent en voiture. Ils nous déposent à Geraldine, où il n’y a vraiment pas grand-chose à voir. Puis c’est un Indien qui nous conduit jusqu’à Ashburton. Là non plus il n’y a rien à voir, mais nous décidons de passer la nuit là. Sauf que le quartier dans lequel on nous a déposé est très riche et les maisons sont immenses. Nous recevons beaucoup de refus. Un homme nous conseille alors de traverser la voie de chemin de fer, pour tenter notre chance dans un quartier plus pauvre.

Et effectivement, nous sommes directement acceptés par Tony, qui nous invite chez lui. Sa femme, Heather, est au travail et nous redoutons vraiment qu’elle refuse notre présence à son retour. Le début est effectivement très froid. Elle nous dit à peine bonjour et accepte que nous restions qu’à condition de dormir dans le jardin.

Mais au fur et à mesure de la soirée, les discussions se font plus chaleureuses et elle nous invite même à dormir dans la chambre d’amis (nous apprendrons plus tard qu’elle travaille dans une maison de retraite et que ce jour-là, un de ses patients est décédé. On peut donc comprendre qu’elle n’était pas très heureuse de nous avoir chez elle à son retour).

Et heureusement qu’ils ont acceptés que nous dormions à l’intérieur, puisqu’une pluie torrentielle fait son apparition dans la nuit, et continue jusqu’au matin. Ne voulant pas nous laisser faire de l’auto-stop sous un temps pareil, Tony et Heather nous proposent alors de nous emmener directement à Christchurch, chez Jessica (rencontrée à Twizel) qui nous attends. Nous leur en sommes tellement reconnaissants, surtout qu’ils n’avaient pas du tout prévu de sortir ce jour-là !

Tony et Heather font vraiment partie des gens adorables de ce voyage, puisque de réticents, ils en viennent à nous offrir beaucoup plus que ce que nous espérions. Et nous ne pourrons jamais assez les remercier.

C’est donc avec beaucoup de plaisir que nous retrouvons Jessica, Marcel et Alvene à Christchurch, et que nous faisons connaissance avec Ahmed, le mari de Jessica, un marocain aussi gentil que le reste de sa famille.

Nous passons un moment excellent avec toute la petite famille, comme si nous étions des amis de longue date ! Nous aurions vraiment aimé rester une deuxième nuit avec eux, mais nous sommes attendus par Darren et Stephanie, chez qui nous avions dormi à notre arrivée en Nouvelle-Zélande, à Christchurch également. Nous sommes vraiment tristes de quitter cette famille adorable, mais ce rendez-vous était déjà prévu depuis longtemps.

Jessica et Alvene nous déposent à côté de chez eux, et nous les quittons avec beaucoup de regrets. Darren et Stephanie reçoivent ce soir-là une de leurs amies, nous passons donc moins de temps avec eux que la première fois. Malgré tout, nous leur sommes vraiment reconnaissants de nous avoir hébergé à deux reprises. Surtout que le lendemain matin, Stephanie nous dépose même à l’aéroport.

Pas d’inquiétude, nous ne prenons pas l’avion pour partir prématurément! Ce serait dommage de quitter déjà ce magnifique pays et ses incroyables habitants, sans avoir pu voir l’île du Nord !

Non, nous allons récupérer le nouveau membre de notre petite équipe, qui nous suivra durant un mois sur les routes de Nouvelle-Zélande…

Une réflexion au sujet de « 54 – Les couleurs automnales de la Nouvelle-Zélande »

  1. Nous sommes toujours autant ravis de vous lire et de découvrir ce que vous avez vécu. Quel merveilleux périple , nous sommes admiratifs et savourons avec bonheur vos commentaires …..nous rêvons !
    Bises à tous deux

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