Des trois possibilités décrites dans l’article précédent, nous avons fait le choix de prévenir notre famille en avance.
Le départ étant prévu en premier lieu début Janvier 2016, nous leur avons annoncé la nouvelle dès fin Octobre 2015.
Le départ ayant finalement été repoussé, nos parents ont eu beaucoup plus le temps de se préparer au départ. Car le jour de l’annonce, la nouvelle a été très dure à accepter pour eux. Leur première réaction a été des pleurs et des angoisses. Et surtout, l’incompréhension. Pourquoi partir alors qu’un avenir tout tracé nous attendait déjà ? Avec la certitude que nos études nous serviraient très facilement à se construire un bel avenir professionnel et à acheter une maison.
Malgré tous nos efforts pour les rassurer ce jour-là, il aura fallu attendre plusieurs jours afin qu’un vrai débat concernant notre projet puisse s’installer et que chacun donne son avis calmement. Nos parents en ont profité pour nous poser toutes les questions possibles concernant notre principe de voyage, nous donner des conseils et tenter de comprendre.
Les sujets inquiétants selon nos parents :
- Les personnes que nous rencontrerons sur les routes n’auront peut-être pas de bonnes intentions à notre égard
- Nous pouvons tomber malade, et selon le pays dans lequel nous serons à ce moment là, les soins ne seront peut-être pas aussi rapides ni efficaces que ceux que l’on connaît en France
- Les personnes qui nous accueilleront pour dormir seront peut-être pauvres, et ce ne sera pas très moral de profiter de leur repas alors qu’eux ont peut-être du mal à nourrir leur famille
- Si nous ne trouvons aucun toit pour dormir, qu’allons-nous faire ?
- Il faudrait nous entraîner à marcher avant de partir, afin de ne pas se fatiguer rapidement une fois sur les routes
Nos réponses :
- Si quelqu’un s’arrête pour nous prendre et que nous ne sommes pas rassurés (parce qu’il ne nous inspire pas confiance ou parce que sa voiture a l’air trop mal en point) nous sommes capables de dire « non ». Et au pire des cas, nous choisirons nous-même nos chauffeurs (en demandant aux voitures s’arrêtant dans une station essence par exemple)
- Nous avons souscrit à une assurance tour du monde, qui nous rembourse tous les frais médicaux, et qui nous permet d’avoir un rapatriement en cas d’urgence
- Pour les familles qui nous accueillent, nous prévoirons toujours quelque chose pour eux : de la nourriture, de l’aide pour préparer à manger, pour faire des travaux, des petits cadeaux etc…
- Nous avons une tente, des matelas autogonflants, des duvets et des oreillers gonflants dans nos sacs à dos. Donc si nous ne trouvons pas de refuge pour la nuit, nous pouvons toujours nous installer quelque part pour camper.
- Certes nous sommes loin d’être des grands sportifs, mais nous ne marcherons pas tant que ça, car c’est un tour du monde en stop et non à pied. Donc pas besoin de nous entraîner. Et lorsque l’on devra marcher (car bien entendu, cela arrivera sûrement de temps en temps) nous avons de très bonnes chaussures de marche, et nos sacs à dos ont été remplis de manière à ce que le poids soit raisonnable.
Dans tous les cas, nous ne sommes pas pressés. Donc en cas de maladie ou de grosse fatigue, rien ne nous empêche de nous arrêter quelques temps à un endroit le temps de nous reposer. Et avec le temps, nos corps s’habitueront aux conditions de vie différentes.
Pour tenir tout le monde informé de notre avancement ainsi que de notre état de santé, nous avons également mis en place ce site internet, afin de le compléter avec le maximum d’articles possibles tout au long du voyage. Pour les familles, nous auront en plus un contact par mail, ainsi qu’un téléphone de secours dont on se servira en cas de problème.
Le départ
Avant de partir, et parce que nous ne savons pas combien de temps nous allons rester absents, nous avons rassemblé une partie de nos familles et de nos amis afin de passer un moment avec tout le monde, répondre à toutes les questions et les rassurer une dernière fois.