47 – La Malaisie : pays aux multiples facettes

Les frontières asiatiques sont parfois étranges. On en trouve en pleine ville, ou encore au beau milieu des montagnes noyées dans le brouillard. La frontière entre la Thaïlande et la Malaisie ne déroge pas à cette règle, puisqu’elle se situe en plein milieu de la gare de Padang Besar, où le train de nuit dans lequel nous avons dormi en provenance de Bangkok nous dépose de bon matin.

Heureusement, l’attente est l’une des moins longues que l’on ait eu à subir depuis notre entrée sur le continent, et en une demi-heure à peine nous nous retrouvons sur un autre quai de la gare de Padang Besar, côté Malaisien !

Nos premiers pas dans ce nouveau pays nous redonnent confiance en l’Asie. L’accueil y est très chaleureux et souriant, et tout y semble beaucoup plus simple. Sans parler des prix qui sont plus qu’abordables.

Nous rejoignons notre première destination Malaisienne : l’île de Penang, située sur la côte Ouest, avec Léo, un étudiant français expatrié au Vietnam et qui souhaite prendre quelques jours de vacances en Malaisie.

Après le train nous empruntons un ferry afin de nous retrouver à Georges Town, la ville principale de l’île, très animée. Nous tombons directement sous le charme de cette ville artistique aux multiples couleurs.

Après avoir discuté un moment avec Léo dans un café, nous posons nos sacs dans l’un des deux dortoirs qui sera notre maison durant notre séjour sur l’île. Puis nous partons à la découverte de cette incroyable ville, où chaque parcelle de mur semble servir de support à tous les artistes de Penang.

Pour la première fois depuis longtemps nous nous sentons entièrement en sécurité. Les rues et les bâtiments sont propres et les passants souriants. Nous tombons directement sous le charme de ce nouveau pays.

La Malaisie est également un pays très hétéroclite puisqu’on y retrouve de nombreuses religions mélangées (l’Islam, le Bouddhisme et le Christianisme entre autres). Cette présence de communautés différentes n’empêche pas une entente cordiale entre leurs représentants, et il n’est pas rare de croiser dans les bus ou autres moyens de transport, un moine bouddiste assis à côté d’un Imam sans que cela ne semble poser problème ni à l’un ni à l’autre.

L’ambiance de paix qui règne ici est palpable, et on ne regrette absolument pas notre passage dans ce pays si peu connu qui nous enchante déjà, après seulement une après-midi de visite.

C’était sans compter sur notre nuit dans le dortoir de 20 lits, où le bruit sera constant durant une bonne partie de la nuit. Mais il faut bien l’avouer, les plus bruyants ne sont pas les locaux, mais bel et bien les touristes…

Le lendemain, après avoir changé d’hôtel, nous passons la journée à arpenter les rues de Georges Town, à la recherche des œuvres d’art disséminées un peu partout dans les rues. La plupart sont recensées sur un livret disponible à l’office du tourisme, mais ils en existent d’autres beaucoup moins connues et cachées, qui n’en sont pas moins incroyables.

Beaucoup d’œuvres d’art représentent des animaux ou des enfants, et certaines sont associés à des objets réels, qui en font des œuvres en 3D tout à fait magnifiques.

La ville de Georges Town recèle également de nombreuses autres surprises, comme par exemple le quartier Chew Jetty, entièrement construit sur pilotis.

Même si aujourd’hui ce quartier est essentiellement touristique, avec de nombreuses boutiques de souvenirs et des petits restaurants, quelques maisons subsistent encore le long de ses pontons en bois.

C’est un site très intéressant d’où on peut avoir une vue dégagée sur le bras de mer séparant Penang de la côte Malaisienne, lorsque l’on s’aventure un peu plus loin sur ses pontons.

Georges Town offrant de nombreuses autres merveilles, nous ne nous attardons pas à Chew Jetty, et nous nous dirigeons vers ce qui est apparemment le deuxième plus beau manoir du monde : le Pinang Peranakan Mansion.

On est accueillis avec le sourire…

Ce manoir, appartenant aujourd’hui à l’État et transformé en musée, a autrefois appartenu à Chung Keng Quee, un Capitaine chinois, et sa famille, descendants de la lignée des Peranakan (premiers immigrants chinois installés dans les colonies britanniques).

L’ancienne demeure de cette famille chinoise regorge aujourd’hui de milliers d’objets hérités des Peranakan, installés de façon à représenter au mieux le style de vie mené par la famille à l’époque.

La beauté de ce manoir nous saute aux yeux dès notre entrée dans l’immense hall en mezzanine, d’une architecture vraiment incroyable.

La famille de Chung Keng Quee était l’une des plus riches de Penang à la fin du XIXème siècle, et cela ne fait aucun doute lorsque l’on observe la qualité des matériaux ayant servis à la construction de ce manoir, mélangeant les styles Chinois et Européens.

Afin de protéger le manoir, il faut faire la visite pieds nus !

Après la mort de Chung, le manoir est passé de main en main auprès de ses descendants, jusqu’à ce qu’il soit racheté par l’Etat pour en faire un musée sur la culture Perenakan (la façade, de base blanche, a par ailleurs été repeinte en vert).

Portrait de Chung et de sa femme

Un temple en l’honneur de Chung a été construit sur le terrain du manoir, où l’on peut observer la statue représentant le Capitaine, ainsi que des portraits des membres de sa famille.

Le manoir a été classé « Patrimoine Mondial de l’UNESCO », et l’on comprend pourquoi ! C’est un véritable merveille, non seulement pour le bâtiment en lui même, mais également pour toutes les collections diverses et variées que l’on peut y trouver (vaisselle, vêtements, bijoux etc.).

Nous restons presque deux heures dans ce manoir, afin de prendre le temps de visiter toutes les merveilles que l’on peut y trouver.

Plus le temps passe, plus la Malaisie nous offre son lot de surprises. Et ce n’est pas terminé ! Puisque le soir nous empruntons un bus afin de nous éloigner de Georges Town et nous enfoncer au centre de l’île, afin d’observer ce qui serait le plus grand temple Bouddhiste de l’Asie du Sud Est : le Kek Lok Si Temple.

Perché sur la colline de Air Itam, le Kek Lok Si domine toute la petite ville située en contrebas. Le style du temple a beau être un peu trop étrange à notre goût (se rapprochant beaucoup de ce que l’on a pu observer à Taïwan), on ne peut être qu’impressionnés par sa taille et son abondance de couleurs et de dorures.

Les curiosités ne manquent pas dans le temple, puisqu’on peut y observer de nombreuse pagodes, salles de prière, clochers etc…(sans oublier les bassins à tortues!)

La pagode la plus impressionnante est sans doute celle de Rama VI, construite sur 7 étages et composée de pas moins de 10 000 statues en albâtre et en bronze à effigie de Bouddha.

Au pied de la Pagode poussent des choses étranges…

A la nuit tombée, des milliers de lanternes illuminent le Kek Lok Si, nous transportant dans un monde magique et sublimant la beauté de ce temple qui ne nous plaisait que moyennement en plein jour.

Avant de repartir en direction de notre hôtel, nous empruntons un téléphérique afin de monter encore plus haut sur la colline, et observer avec effarement la gigantesque statue de bronze à l’effigie de Kuan Yin, la déesse de la miséricorde, qui s’élève à plus de 30 mètres de haut !

Nous redescendons jusqu’à l’arrêt de bus à pied, afin de profiter encore un peu de la vue offerte par ces milliers de lanternes se dénotant sur le ciel d’un noir d’encre.

Nous rentrons nous coucher, avec la nette impression que notre deuxième jour de visite sur l’île de Penang nous réserve encore bien des surprises !

Et nous ne serons pas déçus. En effet, nous avions à l’origine prévu de ne rester que deux nuits sur l’île de Penang, mais sur le conseil du réceptionniste de notre hôtel, nous décidons de rester une nuit supplémentaire afin de profiter de la fête donnée le soir-même dans la ville, à l’occasion du nouvel an chinois.

Nous passons donc l’après-midi au Nord-Ouest de l’île, en plein cœur du Parc National de Penang. Le paysage est en total contradiction avec ce qu’on a pu voir de Penang jusqu’à présent, et c’est totalement ébahis que nous découvrons la première des dizaines de plages paradisiaques qui composent le parc.

Même lors de notre passage au Vietnam ou en Thaïlande, nous avons rarement eu l’occasion de découvrir un sable si blanc, une eau si bleue, et surtout une absence quasi-totale de touristes.

On ne comprends pas vraiment le calme qui règne dans cette partie de l’île très protégée, mais on ne s’en plaint pas ! L’impression d’être comme seuls au monde ne peut que nous faire du bien, après tous ces spots touristiques auxquels nous faisons face depuis quelques mois.

Dans l’ensemble, l’île de Penang ne croule pas sous la présence touristique, et l’on se félicite d’avoir croisé le chemin de ce pays, qui il faut bien l’avouer n’était à l’origine prévu que comme un pays de passage le long de notre descente vers le Sud.

Malheureusement, la chaleur nous empêche de nous enfoncer trop loin dans le parc. La fatigue liée à la marche en plein soleil et le manque d’eau nous obligent à faire demi-tour au bout d’à peine deux heures. Au préalable, nous prenons tout de même le temps de découvrir une autre plage, encore plus magnifique que la première, ainsi qu’un centre de préservation des tortues de mer.

Sur le chemin du retour nous croisons la route de quelques singes, mais également de ces monstres déjà aperçus dans le centre-ville de Bangkok et que nous ne sommes pas près d’oublier : les varans malais ! (Même si ceux-ci sont bien plus petits !)

Tout le monde se prend pour un singe…

Comme prévu, nous rentrons ensuite à Georges Town, afin de participer à la fête donnée à l’occasion du nouvel an chinois à Chinatown. C’est la plus grande fête de l’année à Penang, et nous ne sommes pas les seuls à en profiter ! Des milliers de personnes se pressent dans les rues, où l’on peine à se frayer un chemin entre les défilés colorés, les scènes de concerts et autres expositions de voitures de collection…

On trouve de tout, mais surtout beaucoup trop de monde à notre goût ! Fatigués d’être bousculés, nous rentrons finalement à l’hôtel sans voir le feu d’artifice, mais contents de retrouver le calme de notre chambre !

Sans parler des visites artistiques ou paradisiaques, nous avons vraiment apprécié l’ambiance sereine qui règne à Penang, et les sourires qui se peignent systématiquement sur les visages des Malaisiens. Nous avons maintenant hâte de découvrir notre deuxième et dernière destination du pays : Kuala Lumpur, la capitale, située à plus de 300km plus au sud.

Trois jours après notre arrivée, nous reprenons donc le ferry pour sortir de l’île (gratuit dans ce sens), puis un bus en direction de Kuala Lumpur.

Pour la première fois depuis longtemps, nous avons de nouveau tenté de faire quelques demandes d’hébergement via le site internet Couchsurfing, et nous avons eu la chance d’avoir été acceptés chez une famille adorable pour 3 nuits : Wan, Annur, et leur fils Hamza.

Lui comptable dans les fameuses tours Petronas, et elle avocate, ils n’ont que très peu de temps libre à nous accorder, mais ils nous accueillent tout de même très chaleureusement dans leur petit appartement situé un peu à l’écart du centre-ville.

Dés le premier soir, Wan nous fait visiter la petite épicerie qui lui appartient , installée dans l’hôpital de la ville, puis il nous amène manger dans un restaurant de rue, avant de rejoindre sa femme, enceinte de leur deuxième enfant, et son fils.

Wan et Annur ont beau avoir une bonne situation, leur appartement est assez simple et petit. Pour la première fois nous découvrons les salles de bain sans douche, qui nous suivront assez longtemps par la suite, surtout en Indonésie. Ici, le seul moyen de se laver est de récupérer l’eau froide présente dans une sorte de puits au milieu de la salle de bain, et de se verser littéralement des sceaux d’eau sur la tête (mouillant par la même occasion l’ensemble de la salle de bain, des toilettes au lavabo).

Mais la famille est tellement gentille que cela ne nous pose absolument aucun problème. Surtout que nous devons nous faire à l’idée qu’il s’agit de leur quotidien, et nous sommes vraiment tristes de voir que même dans une ville assez riche comme Kuala Lumpur, les Malaisiens n’ont pas forcément accès à l’eau chaude et à une douche digne de ce nom…

Nous passons une soirée très agréable avec eux, puisque l’un comme l’autre parlent parfaitement anglais. Annur, qui porte le voile, a même totalement confiance en nous puisqu’elle l’enlève durant la soirée, chose normalement impensable dans la culture musulmane, puisque les femmes ne doivent en aucun cas montrer leur « beauté » aux hommes autres que ceux de leur famille.

Le lendemain matin, ils nous emmènent prendre le petit déjeuner dans un restaurant du même style que celui de la veille, puis nous déposent à la station de métro en direction du centre.

Les petits déjeuners malaisiens !

Nous aurions préféré passer la journée avec eux, mais tant pis. Nous nous rendons dans la ville, même s’il n’y a pas grand-chose à y voir. Kuala Lumpur n’est qu’une ville très moderne, où l’on trouve, comme à Penang, un très grand mélange des cultures.

Nous commençons par visiter un temple chinois, avant d’enchaîner par un temple Hindou, une grande première pour nous et qui nous laissera perplexes par son étrangeté.

Puis nous changeons encore radicalement de religion, puisque nous nous rendons pour finir à la Masjid Negara, la grande Mosquée Nationale. Là, on nous fournit des tenues particulières avant de nous laisser entrer, afin de respecter la religion Musulmane.

Nous découvrons un intérieur gigantesque, vide, concentré autour d’un bassin rempli d’eau. L’architecture n’est pas vraiment notre tasse de thé, mais nous apprécions notre plongée au cœur de cette religion qui nous sort de notre quotidien.

Nous nous rendons ensuite à l’attraction touristique phare de Kuala Lumpur, même si nous, cela nous laisse de marbre : les Tours Petronas, où travaille notre hôte. Il s’agit (à l’heure de l’écriture de cet article), des 12ème plus hautes du monde.

Le parc qui les entoure est très particulier, très moderne.

La capitale Malaisienne ne nous enchante vraiment pas, peut être à cause de notre passage à Penang qui nous aura montré un visage bien différent du pays, beaucoup plus appréciable.

Avant de rentrer chez nos hôtes, nous prenons le temps de nous acheter une glace au Durian. Depuis des jours nous voyons ces grosses boules piquantes présentes sur les marchés, et nous avons toujours voulu goûter ce fruit interdit dans la plupart des lieux publics et les transports en commun, à cause de son odeur beaucoup trop forte. Même si finalement en glace le goût n’est pas si fort que ça, ce n’est pas vraiment un régal…

Le restaurant où nous emmènent Wan, Annur et Hamza le soir, est beaucoup plus appréciable, avec son riz frit, ses brochettes à la sauce aux noix de cajou et sa boisson à la Rose. On apprécie vraiment la nourriture Malaisienne (même si pour Florine c’est parfois un peu trop épicé…).

Pour notre dernier jour à Kuala Lumpur, nous prenons un train en direction des Batu Cave, un ensemble de grottes dont certaines ont été transformées en temple Hindou, situées à environ 15km du centre-ville.

Il s’agit du plus grand sanctuaire Hindou hors de l’Inde. Le complexe est formé de trois grottes principales et de plusieurs autres petites.

Au pied des grottes, on trouve la plus haute statue de Murugan (Dieu de la guerre) au monde, avec ses 42,7 mètres de haut.

La « Grotte Cathédrale », la plus grande, se situe à plus de 100 mètres de haut, et il faut emprunter un gigantesque escalier de 272 marches pour l’atteindre…

Nous sommes accompagnés dans notre montée par quelques singes, qui n’hésitent pas à s’approcher de nous…il nous reste trop de mauvais souvenirs des singes au Vietnam pour ne pas rester méfiants à leur égard (même si ceux-là ne semblent pas vraiment agressifs).

A l’intérieur de la grotte (gigantesque) on retrouve d’autres animaux un peu plus exotiques, comme par exemple des poules… C’est étrange mais pourquoi pas.

En lui-même, le temple, très petit, n’est pas extraordinaire. La grotte par contre est incroyable. Nous y restons un moment afin d’admirer la hauteur de ces murs de pierre avant d’entamer notre descente.

Nous reprenons le train en direction du centre, puis nous passons un moment dans un centre commercial avant de rejoindre Wan, qui une fois de plus nous offre le restaurant du soir. C’est la dernière soirée que nous passons avec lui, et nous regrettons de ne pas pouvoir revoir Annur et Hamza, restés à l’appartement.

Nous ne les revoyons que quelques instants le lendemain matin, juste le temps de leur dire au revoir et de les remercier pour leur incroyable générosité.

Wan nous accompagne dans le métro, où nous le laissons sur le chemin de son travail. Il semble vraiment ému de nous voir partir, et nous partageons ce sentiment. Après tant de temps, nous sommes vraiment heureux d’avoir retrouvé l’expérience Couchsurfing, et nous avons hâte de reprendre cette habitude dans les pays à venir.

Pour l’instant, nous nous rendons au péage de l’autoroute afin de reprendre le stop, chose qui nous manquait également, mais qui nous semblait impossible à pratiquer dans les derniers pays traversés. Nous avons à peine le temps de nous installer qu’un taxi s’arrête et nous propose de nous emmener gratuitement à destination : la frontière Singapourienne. Il rentre effectivement chez lui après une course, et n’a donc aucun intérêt à nous demander une rémunération. Une autre femme est présente dans la voiture, mais n’ouvrira pas la bouche de tout le trajet.

L’homme nous dépose gentiment au pied du centre-commercial abritant la frontière (et oui, on n’est toujours pas au bout de nos surprises avec les frontières Asiatiques !).

Nous sommes vraiment tombés sous le charme de la Malaisie, et nous avons hâte de découvrir la ville de Singapour, même si au fond de nous, nous savons pertinemment qu’elle ne sera sans doute pas très différente de Kuala Lumpur. Ca promet….

2 réflexions au sujet de « 47 – La Malaisie : pays aux multiples facettes »

  1. quel magnifique reportage, ou l’on passe de la civilisation ancienne à la plus moderne ,l quel contraste. les plages sont magnifiques. Nous voyons q’Hadès vous a fait 1 petit coucou en Indonésie, lui aussi est triste de votre absence mais émerveillé par votre périple. Il attend avec impatience votre retour .

    • Nous avons effectivement énormément apprécié la Malaisie pour la disparité de tous ses paysages. C’était une belle découverte que nous ne regrettons absolument pas.

      Hadès nous manque beaucoup aussi, et nous sommes pressés de le voir autrement qu’en peinture sur un mur 😀

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