Le passage de la frontière entre l’Allemagne et la République Tchèque s’est fait à pied, et sous la pluie. De l’autre côté, nous n’aurons même pas besoin de faire du stop en direction de Prague, puisqu’un homme nous aborde alors que nous sommes arrêtés devant un magasin, et nous propose de nous emmener à plusieurs kilomètres de là, sur une aire d’autoroute où nous trouverons directement un camion en direction de Prague. Le trajet avec ce camionneur râleur en chaussettes qui ne parle pas Anglais, et la musique tchèque résonnant à tue-tête dans le lecteur CD sera très agréable. Et si nous avions su ce qui nous attendait à l’arrivée, nous aurions peut-être plus profité de ces quelques heures en sa compagnie…
En effet, une tempête arrivait sur nous. Et le camionneur, ne pouvant bien entendu pas s’engager dans le centre-ville, nous laissera à 15km de la capitale. Malheureusement pour nous, aucune autre voiture ne s’arrêtera, et nous subirons la tempête de vent, de grêle et d’orage sans pouvoir nous abriter plus que sous un arbre qui ne changera pas grand-chose. C’est donc après 20min passées à attendre une accalmie, et trempés des pieds à la tête que nous reprendrons le stop, alors que la pluie continue toujours de tomber. Finalement nous trouverons enfin un chauffeur, Georges, qui à défaut de parler Anglais sera notre sauveur.
Nous voici donc enfin à Prague ! Pour l’instant, les faubourgs de la ville ne nous inspirent pas vraiment. Mais il est trop tard pour visiter, et impossible de frapper aux portes dans une aussi grande ville. Nous dérogerons donc à notre règle, et passerons la nuit dans une sorte d’auberge de jeunesse, grâce à l’argent économisé sur les premières semaines de voyage.
Nous resterons finalement 2 nuits à Prague, le temps de visiter la plus grande ville depuis notre départ. Prague a toujours inspiré les voyageurs, attrayante par ses grandes places et son pont Charles, qui attire chaque année des millions de visiteurs.
Pourtant pour nous, la ville ne nous semblera pas si exceptionnelle. Bien sûr, nous ne pouvons rester insensibles à ses longues rues pavées, sa multitude de musées, ses églises, ses façades bariolées, son pont majestueux et son magnifique palais royal.
Mais le flot de touristes incessant nous empêchera d’en profiter. Nous ne pouvons prendre une photo sans que des centaines de têtes soient dans le champ. Nos gros sacs, la chaleur qui a finalement décidé de faire son apparition, et les kilomètres à parcourir pour découvrir la capitale, accentueront notre déception.
Pourtant, Prague est sans aucun doute une très belle ville à visiter. Mais si vous avez l’occasion d’y aller, munissez-vous de bonnes chaussures, ne vous chargez pas trop et surtout éviter d’y aller en pleine saison touristique. Vous ne pourriez pas en profiter pleinement.
La sortie de la ville en stop nous confortera dans l’idée que notre expérience dans la capitale Tchèque n’aura pas été une grande réussite. Nous attendrons 3h qu’une voiture veuille bien nous emmener quelques kilomètres plus loin. Nous enchainerons ainsi plusieurs véhicules, et nous retrouverons à Jablonec Nad Nisou, à quelques kilomètres seulement de la frontière polonaise (pays dans lequel nous décidons finalement de passer, contrairement à ce que nous avions prévu).
Nous serons accueillis chez Yvetta, Petr et Jana, chez qui nous passerons une excellente soirée, avec Jana comme traductrice entre nous et ses parents qui ne parlent pas Anglais.
Puis, après avoir mangé des crêpes préparées par Jana, nous entamons notre dernier jour en République Tchèque. Après avoir mangé dans un restaurant typique Tchèque (avec la décoration datant de l’époque soviétique), nous nous dirigeons finalement vers la Pologne dans une vieille voiture orange des années 70 (et sans ceinture de sécurité à l’arrière), alors que la pluie a repris de plus belle.
De tous les peuples de la Gaule, c’est les danois qu’ont les plus sales amis, jules césar, «Astérix et les chars Cutier». C’est vrai ? Sinon vous montez en pression ? Vers le pôle nord…
Et plus on monte au Nord, plus les personnes sont accueillantes ! 😉
Mes amis je commence à comprendre votre tour du monde : vous le faites dans l’ordre alphabétique (ou dans l’ordre décroissant ?). Jules César, «Astérix et le grand fossé».
Hello mon cher ami,
Je pense que nous n’avons pas le même alphabet que toi !
En tout cas, j’espère que tout se passe bien de ton côté, n’hésite pas à envoyer un mail si tu veux !
Julien Super Vagabon