Nous y sommes. Cette fois ça y est, le tour du monde touche à sa fin. Nous foulons de nouveau le sol français le 22 août 2017, 15 mois après l’avoir quitté par l’Est en direction de l’Allemagne. Nous arrivons cette fois-ci par le Nord, sur un ferry qui nous a fait traverser la Manche depuis l’Angleterre.
Notre arrivée à Dieppe nous laisse un sentiment mitigé. Nous sommes soulagés de quitter enfin l’Angleterre, pays que l’on connaissait déjà mais dans lequel nous avons passé de mauvais moments ces derniers jours. Soulagés de parler à nouveau Français, de retrouver nos supermarchés, nos routes où l’on sait où s’installer facilement pour faire de l’auto-stop. Mais nous sommes aussi stressés à l’idée de rentrer à la maison, de reprendre le train-train quotidien et de mettre au placard nos souvenirs de l’année écoulée. Malgré tout, notre premier réflexe en sortant du ferry est d’appeler nos parents pour les prévenir de notre retour. Il nous reste 5 jours pour en profiter. Après, nous serons embarqués dans un tourbillon administratif et contraignant duquel nous aurons sans doute du mal à sortir.
Nous essayons de mettre la perspective du jour du retour entre parenthèse, comme un projet lointain dont on s’occupera plus tard. Mais notre esprit ne semble pas vouloir nous suivre sur cette voie, et nous y pensons constamment durant les 5 jours suivants avec angoisse.
Le problème, c’est justement qu’il nous reste encore 5 jours de voyage, alors que notre point de ralliement final est situé à seulement 150 km de là…nous allons vraiment devoir trouver des subterfuges pour avancer le moins vite possible.
Nous essayons de faire de l’auto-stop directement à la sortie du ferry, mais lorsque toutes les voitures sont sorties et qu’il ne reste plus personne, nous sommes obligés de marcher un peu pour chercher une autre route. Nous trouvons finalement une voiture au bout de quelques minutes, conduite par une mère, sa fille et son gendre. Nous ne voulons pas aller à Dieppe car nous n’avons pas fait de demandes sur Couchsurfing et nous ne voulons pas nous retrouver coincés en ville à la nuit tombée. Nous leur demandons donc de nous déposer n’importe où à la campagne.
Nos chauffeurs sont vraiment étonnés par notre demande. Plusieurs fois ils insistent pour que nous leur disions où nous souhaitons aller. Mais le problème, c’est que nous n’en avons réellement aucune idée. Ils finissent par nous déposer dans le petit village de Saint Nicolas d’Aliermont, devant un supermarché où nous en profitons pour faire quelques courses. De là, nous retrouvons une voiture assez rapidement…qui nous dépose au village suivant.
Nous reprenons l’auto-stop à la sortie du village, à côté d’un homme affairé à son jardin, qui discute avec nous pour faire passer le temps. Nous passons un moment agréable, et il nous laisse remplir nos bouteilles d’eau chez lui avant de monter dans une nouvelle voiture, conduite par un père et sa fille. Ils sont vraiment très gentils et s’excusent de ne pouvoir nous accueillir ce soir-là mais ils ne rentrent pas chez eux. Dommage, nous aurions sans doute beaucoup apprécié leur compagnie le temps d’une soirée. Ils nous déposent dans le joli centre-ville de Neufchâtel-en-Bray.
Nous y restons un petit moment avant de nous diriger vers la sortie de la ville pour continuer notre route. Mais nous n’avons même pas le temps d’atteindre notre destination, puisqu’une femme s’arrête à côté de nous alors que nous tentions, persuadés que cela ne servirait à rien, de faire de l’auto-stop en marchant. Malheureusement, une fois de plus, nous tombons sur une femme vraiment adorable, mais qui ne peut pas nous accueillir ce soir-là.
Elle nous dépose dans le minuscule village d’Elbeuf-sur-Andelle, où nous décidons de nous arrêter pour la nuit puisque le soir est déjà bien entamé.
Nous n’essayons même pas de frapper aux portes. Au centre du village, de magnifiques étangs de pêche et de pisciculture attirent notre regard. C’est un endroit parfait pour planter la tente. Nous demandons à un employé du site l’autorisation de s’installer ici. Celui-ci accepte immédiatement avec enthousiasme.
Nous nous installons donc tranquillement entre deux étangs, au milieu d’une nature belle et paisible, heureux de retrouver l’indépendance et l’isolement de la nuit en tente, que nous n’avons pas monté depuis plusieurs mois ! (La dernière fois, c’était au Canada…).
Alors que nous commençons à manger notre repas sur l’une des tables de pique-nique à côté de laquelle nous avons établi notre campement, un autre employé vient à notre rencontre. A notre plus grande surprise, celui-ci ne nous réserve pas le même accueil que le premier… Il nous questionne, très étonné, sur notre présence ici, et nous demande de partir car nous n’avons pas le droit de camper.
Nous tentons de nous défendre, expliquant que l’un de ses collègues nous a autorisé à planter notre tente à cet endroit. Après plusieurs minutes de négociation, nous obtenons finalement gain de cause, et l’employé repart, mécontent. Son collègue risque de passer un mauvais quart d’heure…
Nous passons finalement une soirée tranquille, à jouer aux dés et à regarder un film dans la tente. Un vrai moment de détente qui nous fait du bien. Mais le repos est de courte durée. Le lendemain, aux alentours de 7h, nous sommes réveillés par des mouvements autour de notre tente. Nous ne le savions pas, mais les étangs sont loués à la journée par les pêcheurs des environs, et ces derniers sont déjà sur le pied de guerre. Nous faisons vraiment tâche au milieu du décor avec notre petite tente rouge ! Personne ne fait attention à nous, comme si nous n’existons pas. Nous sommes un peu perturbés par cette ambiance alors que nous replions très rapidement nos affaires pour laisser la place aux pêcheurs (tout en essayant de ne pas faire trop de bruit pour ne pas faire fuir les poissons… il ne manquerait plus que ça!).
Comme nous sommes dans un minuscule village, il n’y a vraiment pas beaucoup de voitures qui passent. Surtout vu l’heure matinale ! Heureusement, après un bon moment d’attente nous sommes prit par un couple qui nous emmène à Ry, le village qui aurait inspiré l’histoire de « Madame Bovary », de Gustave Flaubert.
Le centre du village est très petit, mais vraiment mignon.
Forcément, le tour est vite fait et nous nous installons à la sortie de Ry pour continuer notre route. Nous avons à peine le temps de poser nos sacs à dos sur le bord de la route qu’une voiture s’arrête déjà. L’homme nous conduit simplement à Martainville – Epreville, le village suivant, mais non loin d’une grande surface où nous pouvons enfin acheter notre petit déjeuner. Vu le réveil un peu brutal de ce matin, nous n’avions même pas pensé à manger !
A la sortie du village, nous faisons une petite pause pour admirer le magnifique château de Martainville et son parc parfaitement entretenu. Ce n’est qu’après plusieurs dizaines de minutes de visite et de prise de photos, que nous nous rendons compte que nous sommes déjà venus ici, et que nous avions déjà visité ce château, plusieurs années auparavant pendant nos vacances en France… Nous avons vu tellement de choses que nos souvenirs commencent sérieusement à s’emmêler.
Nous passons le reste de l’après-midi à chercher une bibliothèque pour avoir internet, et surtout se poser pour passer le temps, puisque nous approchons de plus en plus de notre destination finale alors qu’il nous reste encore 3 jours de voyage ! Il faut vraiment trouver quelque chose à faire pour ne pas avancer trop vite. Mais notre recherche s’avère infructueuse. Nous enchaînons les voitures et les villages. La bibliothèque de Fleury-sur-Andelle est fermée pendant les vacances d’été, l’office du tourisme de Pont de l’Arche nous dit qu’il faut aller à la bibliothèque de Val-de-Reuil. Mais une fois sur place, celle-ci est également fermée.
Nous en profitons pour découvrir de très jolies petites villes, comme par exemple Pont de l’Arche où nous nous arrêtons un moment.
Fatigués de cette journée, et avec une véritable envie de prendre une bonne douche sans avoir à chercher bien longtemps, nous décidons de prendre une chambre dans un Formule 1 à Le Vaudreuil. C’est une chose que l’on n’aurait jamais faite quelques mois auparavant, sans même chercher à frapper aux portes ! C’est la solution de facilité qui s’adapte à notre caractère du moment. Et c’est bien dommage…
Après avoir marché presque 3km pour rejoindre la chambre d’hôtel, sous un soleil de plomb, nous profitons avec énormément de plaisir de la douche et d’un bon lit douillet. Comme nous n’avons pas vraiment d’impératifs, nous restons même dans la chambre jusqu’à midi le lendemain. Un bon moyen pour perdre le plus de temps possible !
Nous traversons quasiment entièrement la ville avant de trouver un bon endroit pour reprendre l’auto-stop. Comme d’habitude nous n’attendons pas très longtemps, et comme d’habitude, notre chauffeur ne nous emmène qu’à quelques kilomètres de là, à Louviers, dans une petite décapotable dans laquelle nous avons bien du mal à rentrer, sans parler de nos sacs à dos !
Aurélien nous explique qu’il ne peut pas nous accueillir mais il appelle un ami qui pourra sûrement nous aider. Malheureusement celui-ci ne réponds pas. Dommage… Il nous dépose donc dans le centre-ville et nous montre un parc dans lequel, d’après lui, nous pourrons sûrement camper. Nous le remercions, mais après son départ nous décidons de ne pas prendre le risque. Nous avons déjà dormi dans des parcs, mais jamais en France, et nous ne sommes pas forcément confiants vis à vis de la légalité de la chose.
Nous reprenons donc l’auto-stop, et nous faisons la rencontre de Véronique et de sa fille Lucile, originaires de Guadeloupe, qui acceptent de nous accueillir chez elles ! A deux jours de la fin du voyage, et pour la première fois depuis notre retour sur le sol français, nous allons donc avoir l’opportunité de dormir, peut-être une toute dernière fois, chez l’habitant.
Une fois chez elles, à Sainte-Opportune-du-Bosc, un tout petit lieu dit à la sortie de Neubourg, nous rencontrons Harry, le père, et Oriane, la deuxième fille. Ils ont également une troisième fille, qui n’habite plus ici. Quelle ne fut pas notre surprise d’apprendre que cette autre fille s’appelle Florine ! J’ai rencontré tellement peu de consœurs depuis ma naissance que c’est toujours un petit évènement. Dommage que nous ne puissions pas la rencontrer.
Véronique nous montre un endroit dans leur immense jardin pour planter notre tente. Pour la douche, nous devrons nous contenter du jet d’eau. Remarque, vu les températures élevées de cet été là, un peu d’eau fraîche ne fait pas de mal ! Harry vient nous parler un peu durant la soirée et nous autorise à nous servir dans le potager pour notre dîner. Il faut dire qu’ils possèdent plus d’une trentaine de variétés de tomates, ainsi que de nombreux arbres fruitiers. Nous nous faisons un véritable festin, seuls assis devant notre tente.
Nous aurions aimé passer cette avant-dernière soirée avec nos hôtes, partager un peu de leur vie le temps de quelques heures. Cela n’a aucune importance de dormir dans la tente dans le jardin, de ne pas avoir de douche ni de repas. Nous ne voyageons pas pour ça. Nous ne demandons pas l’aumône, simplement un peu de temps pour remercier les personnes qui nous accueillent. Et nous sommes forcément un peu déçus lorsque nous n’avons pas cette opportunité. Surtout que dans ces cas-là, nous avons vraiment l’impression d’avoir obligé nos hôtes à nous accueillir, sans leur laisser le choix… Alors que c’est totalement à l’opposé de nos envies.
Le lendemain matin, nous sommes malgré tout invités par Harry à l’intérieur de la maison, pour profiter des toilettes et boire un café. Nous parlons un peu avec lui, un homme très timide qui semble peiné de ne pas savoir comment interagir avec nous.
Nous quittons donc cette famille après ce petit moment d’échange.
C’est à partir de là que notre récit risque d’être beaucoup plus flou et approximatif que tout ce que nous avons écrit jusqu’à présent.
Le problème, c’est qu’une fois rentrés à la maison nous avons mit des parenthèses sur cette fin de voyage en se promettant d’y revenir un jour, sans jamais vraiment le faire. Du coup, nous n’avons jamais écrit la moindre ligne pour résumer ces deux jours sur notre carnet ! Ce n’est donc que grâce aux souvenirs (qui commencent à se faire bien lointains) et aux photos que nous pouvons nous rappeler vaguement de ce que nous avons fait…
Nous ne savons plus trop comment nous sommes repartis de Sainte-Opportune-Du-Bosc, mais sans doute à pied. Après quelques trajets en voiture, nous sommes arrivés à Evreux.
Une ville typiquement française où plus rien ne nous émerveille, après avoir vu tant de choses extraordinaires. Mais il faut bien avouer que la Cathédrale Notre-Dame d’Evreux est très jolie et imposante.
Nous avons particulièrement apprécié notre visite du Musée d’Art, d’Histoire et d’Archéologie, installé dans un magnifique ancien Palais Médiéval au pied de la Cathédrale, avec son cloître, ses pièces tout en longueur et sa belle collection de livres anciens.
Nous passons un moment à nous balader dans cette ville dont le style nous rappelle que nous sommes vraiment très proches de la maison. Le soir tombant, nous décidons, à contrecœur, de ne pas tenter de retrouver un hébergement chez l’habitant. Notre expérience de la veille nous a un peu refroidit, et comme nous sommes en pleine ville, cela signifie quitter le centre-ville à pied, reprendre l’auto-stop, et peut-être ne jamais trouver personne qui accepte de nous accueillir sur le chemin.
Encore quelques mois plus tôt, cela ne fait aucun doute que nous aurions essayé coûte que coûte de finir notre voyage par ce qui en a été le fil conducteur : la rencontre avec les autres. Mais à ce stade, et avec énormément de regrets aujourd’hui, nous sommes juste fatigués et nous rêvons simplement d’une soirée tranquille. Nous décidons donc de passer notre toute dernière nuit dans un hôtel…
Nous tentons de le rejoindre à pied, à 3km du centre-ville. Mais les trottoirs n’étant pas du tout adaptés aux piétons, le long d’un Boulevard assez dangereux, nous faisons de l’auto-stop pour le dernier petit kilomètre qu’il nous reste à parcourir.
A l’instant où nous entrons dans notre chambre d’hôtel, nous sentons le regret nous envahir, mais également, impossible de le nier, un certain soulagement de pouvoir dormir dans un bon lit douillet.
Nous ne dormons pas beaucoup cette nuit-là, malgré le confort de notre chambre. Nous redoutons le lendemain, les retrouvailles avec la famille, le retour à la vie normale.
Il nous reste à peine 30km à parcourir pour notre tout dernier jour. Autant dire que nous avons tout notre temps ! Nous retournons faire un petit tour à Evreux le lendemain matin avant de reprendre la route. Histoire de prendre le plus de temps possible (puisque nous ne devons retrouver nos familles qu’en début d’après-midi), nous faisons un petit détour par Conches-en-Ouches pour notre pause de midi.
Le centre-ville est petit mais très agréable, avec ses belles maisons à colombage et les ruines de son imposant donjon.
Nous nous installons dans un parc pour manger un sandwich, puis nous attendons que l’heure tourne. Et plus l’heure tourne, plus on débat de ces 15 mois passés sur les routes, et on se demande comment les choses vont se passer. Allons-nous réussir à revivre comme des personnes « normales », allons-nous reprendre le cours de notre vie comme si de rien n’était ? Nous avons hâte de retrouver le confort qui nous a tant manqué, nos familles et nos proches. Mais cette envie est dictée par l’instant T, par la fatigue accumulée depuis des semaines. Lorsque nous serons reposés, rien ne dit que nous serons toujours aussi heureux d’avoir terminé ce voyage extraordinaire qui nous a tant changé, autant physiquement que moralement.
Mais à ce moment là, à 10km de notre objectif final, nous savons qu’attendre dans ce parc ne fait que renforcer le doute. Alors nous décidons de nous installer une toute dernière fois sur le bord de la route, avec un peu d’avance, pour être sûrs d’arriver à l’heure à notre fête.
Selon nos prévisions, le temps qu’une voiture s’arrête, ce qui peut prendre du temps en France, nous devrions arriver juste à temps. Ce qui n’était pas du tout prévu par contre, c’est qu’une voiture s’arrête alors que nous sommes en train de marcher vers la sortie de la ville… Et que cet homme soit celui qui nous a déposé à Conches-en-Ouches quelques heures plus tôt ! Le pire, c’est qu’il n’avait pas du tout prévu de ressortir ce jour-là, mais il voulait simplement vérifier si nous avions réussi à quitter la ville.
A cet instant, nous ne savons vraiment pas comment faire. Nous allons arriver beaucoup trop tôt ! Mais nous nous voyons mal refuser ce tout dernier trajet à cet homme qui nous a déjà accueillis très chaleureusement dans sa voiture une première fois.
Impressionné par notre voyage, et réellement désireux d’être le tout dernier chauffeur, celui qui nous ramène à la maison, il décide de nous emmener à destination.
Nous lui expliquons la situation, et il se prend totalement au jeu, roulant le plus lentement possible. Sur les petites routes qui mènent jusqu’au lieu dit Les Essarts, sur la commune de Marbois, où nous avons réservé une salle des fêtes quelques semaines plus tôt, la voiture roule à 30km/h, ralentissant parfois presque à s’arrêter. La salle se rapproche de plus en plus, et l’heure n’avance pas assez vite.
En vue de la salle des fêtes, Didier nous demande si nous voulons qu’il s’arrête sur le bas-côté pour patienter un peu, car nous avons presque 1h d’avance ! Mais nous ne voulons pas lui faire perdre plus de temps qu’il ne nous en a déjà offert, alors nous lui disons d’y aller.
Lorsqu’il se gare sur le parking, nous voyons quelques membres de la famille sortir. Nous descendons de la voiture sous l’étonnement général, personne ne semble comprendre qu’il s’agit bien de nous et pas d’invités ! Puis l’étonnement fait place à la joie.
On se sert dans les bras, les mamans versent quelques larmes. Nous sommes de retour à la maison.
Comme nous sommes vraiment en avance il manque beaucoup de personnes, comme le père de Florine qui est parti chercher du monde à la gare…on regrette vraiment de ne pas avoir prit plus de temps. On a vraiment loupé notre entrée !
Au fur et à mesure que nos proches arrivent, les retrouvailles se font de plus en plus chaleureuses. Tout le monde est heureux de se retrouver, et de fêter avec nous notre retour.
Didier a préféré ne pas descendre de voiture et s’éclipser rapidement pour nous laisser profiter de notre famille. Nous le comprenons, mais nous sommes forcément un peu tristes de ne pas pouvoir passer un petit moment avec notre tout dernier chauffeur, celui qui nous aura au moins permis de boucler notre tour du monde par un trajet en auto-stop !
Dans la salle, nos parents ont accroché des photos aux murs, des extraits de nos articles, une carte, des jeux ont été organisés, ainsi qu’un bon repas ! Nous profitons de cette soirée familiale et amicale avec un vrai bonheur retrouvé. Il n’est pas encore l’heure du bilan. Nous profitons simplement de l’instant présent.
Ce n’est que bien plus tard que nous en reparlerons réellement, que nous regarderons avec un regard différent cette tranche de notre vie qui n’est désormais plus qu’un souvenir.
Une réelle émotion nous touche à l’écriture de ce tout dernier récit. Comme une nostalgie de cette époque qui semble si loin maintenant. A-t-on réellement vécu cette aventure ?
Tout cela, nous en parlerons lors d’un ultime article : « Le Bilan ».
A venir prochainement… (on l’espère !).