A la veille de Noël 2016, nous nous rendons en bateau sur l’île de Cat Ba, située au centre de la baie d’Halong, où nous allons passer la dernière semaine de l’année.
Le temps a beau ne pas être de la partie ce jour-là, nous pouvons déjà apercevoir la beauté de ce lieu inscrit au Patrimoine Mondial de l’UNESCO avec ses 2 000 îles.
Même si nous allons sans doute nous renseigner sur un tour organisé dans la baie dans les jours suivants, le trajet vers l’île de Cat Ba nous fait déjà passer au milieu de ces incroyables pitons rocheux semblant sortir de nul part.
La vue est imprenable, et on a du mal à voir le bout de cette immensité (dont l’étendue s’élève à 1 500km² !)
Au bout de quelques dizaines de minutes, au milieu du brouillard dense, nous distinguons une chose inattendue : des centaines de maisonnettes flottantes installées en communauté, posées sur des bouées, et reliées entre elles par des parcelles en bois.
En tout, 1 600 personnes vivent sur cette baie légendaire. Et si parfois les maisons sont vraiment petites et en mauvais état, la plupart sont belles, colorées, et originales ! On croirait voir de véritables maisons terrestres qui auraient été déposées sur l’eau…
Bien sûr, tous les habitants de la baie d’Halong ne vivent pas dans ces maisons flottantes. Beaucoup d’îles sont habitées, en particulier Cat Ba avec ses 12 000 habitants pour une superficie de 354 km². C’est également la plus touristique.
A l’arrivée du ferry, un mini-bus nous attend pour nous emmener dans la ville de Cat Ba, à l’autre bout de l’île. Sur cette grande rue côtière où l’on ne trouve que des hôtels, restaurants, bars et autres boutiques touristiques, nous découvrons notre hôtel avec vue imprenable sur la baie, minuscule par rapport à ses voisins !
La chambre n’est pas exceptionnelle, et donne sur l’arrière du bâtiment, mais à 10€ la nuit seulement, avec petit déjeuner compris, on ne va pas s’en plaindre !
Surtout que cela nous permet de prendre des « vacances » au milieu de nos vacances. Car ça paraît difficile à croire, mais lors d’un voyage comme le notre, à chercher des voitures et des endroits pour dormir tous les soirs avec nos sacs à dos, la fatigue est un véritable problème récurent. Alors rester une semaine dans un hôtel, sans avoir à porter nos sacs, ne peut que nous faire du bien !
Comme nous sommes le 24 décembre, nous décidons de fêter ce réveillon au restaurant. Et à Cat Ba, il n’y a que l’embarras du choix ! Nous en dénichons un petit, visiblement boudé par les autres touristes. Et nous ne regrettons absolument pas ! La cuisine est servie par une famille, dont les enfants font le service. Et c’est un vrai régal.
Pour ne rien gâcher, nous avons de la bonne compagnie durant toute la soirée…
Nous passons un très bon réveillon, même si pour la première fois de notre vie nous sommes loin de notre famille pour cet événement, et ça nous manque.
Le lendemain midi, 25 décembre 2016, nous fêtons le jour de Noël en nous rendant dans un nouveau restaurant. Puis l’après-midi, nous partons nous balader sur les bords de plage, tongs aux pieds et sous un soleil mitigé (c’est sans doute la première fois que nous pouvons sortir en t-shirt et tremper nos pieds dans l’eau pour Nöel !)
Sur cette partie de l’île, il existe en fait trois plages en enfilade, sortes de grandes criques au calme et vraiment agréables.
Mais malgré notre volonté de profiter de ce paysage paradisiaque pour se baigner et se reposer durant cette semaine, nous ne pourrons jamais dépasser le stade du maillot de bain sur la plage. Impossible de rentrer dans l’eau, beaucoup trop froide pour nous ! (Et encore, le maillot de bain était tout de même un peu juste au vu du vent et de l’absence assez régulière du soleil).
Dans les jours qui suivirent, nous sommes restés très inactifs. Ne sortant la plupart du temps que pour nous rendre au restaurant ou pour nous balader le long de la côte, et sur les différents embarcadères, où les pêcheurs font sécher au soleil des milliers de poissons sortis tout droit de l’eau.
Ce n’est sûrement pas hygiénique, mais au moins, ça a le mérite d’être atypique !
Le chemin piéton longeant la baie nous offre également une superbe vue sur ces dizaines de restaurants installés sur l’eau (mais très peu fréquentés par les touristes).
L’hôtel où nous dormons proposant de la location de scooter à la journée (sans besoin de permis, et visiblement avec le port du casque facultatif, puisqu’il faut presque les réclamer) pour vraiment pas cher, nous en louons un quelques jours avant le réveillon du jour de l’an afin de nous balader un peu sur l’île.
C’est la première fois que nous avons l’occasion de conduire autre chose qu’une voiture, et même si les premiers kilomètres sont un peu chaotiques (surtout pour Florine il faut bien l’avouer…) nous prenons vite la main.
Contrairement au début de la semaine, nous avons enfin droit à une journée complète sous le soleil, sans une seule goutte de pluie ! Nous partons donc sur la côte Ouest, où les routes sont parfois tellement impraticables qu’il faut pousser le scooter, ou croiser les doigts pour que les panneaux indiquant que la route traverse un champ de mine ne sont là que pour effrayer les touristes…
Mais ces routes qui ne sont utilisées pratiquement que par les locaux cachent de vraies petites perles, comme cette plage paradisiaque au milieu de nul part, qui n’est fréquentée que par les touristes dormant dans l’unique hôtel à proximité.
Par la suite, nous traversons également de vrais villages de pêcheurs typiques du Vietnam, où les enfants nous saluent avec de grands sourires, tandis que les adultes nous regardent passer étrangement, comme s’ils étaient étonnés que des touristes s’aventurent par ici.
Sur le chemin, nous nous arrêtons également au Parc National situé au centre de l’île, et devant lequel nous étions déjà passés en mini-bus à notre arrivée. Nous payons l’entrée, mais sommes très déçus du début de notre visite. En effet il ne s’agit que d’une forêt basique comme on peut en trouver partout.
Mais la vraie attraction est à découvrir à la fin du parc, lorsqu’il faut monter un immense escalier sans savoir qu’en haut, se trouve un belvédère avec une vue époustouflante sur cette forêt qui nous avait laissé de marbre.
Pour terminer cette journée qui nous aura finalement réconciliés avec le Vietnam, nous nous arrêtons un moment au bord de l’eau pour observer un extraordinaire coucher de soleil sur la baie d’Halong, véritable image de carte postale.
Si les visites des premiers jours étaient surtout faites pour prendre le temps de découvrir cette île depuis la terre, nous attendions quand même avec impatience le 30 décembre. En effet ce jour-là, nous avions réservé un tour organisé en bateau sur la baie d’Halong.
Nous partagions un bateau touristique avec une vingtaine d’autres personnes, pratiquement tous des jeunes venus passer une semaine de fête ou de détente sur Cat Ba.
Notre première étape du matin se fait sur l’île aux singes, au centre de la baie. La plage y est magnifique et on pourrait presque se croire au paradis. Une chose est sûre, il s’agit sans doute de l’une des plus belles plages que l’on ait jamais vu.
Mais malheureusement, le vice caché d’un tel paradis, c’est que chaque jour des dizaines de bateaux de touristes tournent dans la baie, et chaque compagnie a trouvé le moyen de faire le tour d’Halong dans le même sens. Nous nous retrouvons donc à 5 bateaux en même temps sur l’île aux Singes, et la montée vers le plus haut piton rocheux de l’île est un véritable embouteillage !
Heureusement, la vue que l’on a d’en haut est à couper le souffle.
De retour sur la plage, nous faisons enfin connaissance avec les singes. Mais on s’en serait bien passé. Ceux-ci sont vraiment agressifs, sûrement fatigués de voir tant de touristes envahir leur habitat. Julien, en voulant récupérer le sac d’une fille volé par l’un de ces singes, se fait courser par ce dernier.
Nous remontons donc avec soulagement sur le bateau (dont l’accès depuis la plage est un véritable parcours du combattant !).
Nous voguons ensuite un moment au milieu du paysage spectaculaire offert par ces rochers plantés au milieu de l’eau.
On ne pensait pas voir un jour ce paysage tant attendu. Et pourtant, nous sommes tout de même un peu déçus. L’idylle visible sur les photographies des agences de voyages n’est pas vraiment représentée. Les rochers ne sont pas en nombre si conséquent que ce que l’on pensait, et surtout, l’eau est totalement polluée par l’aller et venue incessante des bateaux de tourisme. Et c’est vraiment dommage…
Par la suite, l’organisateur du tour nous propose de découvrir en canoës une sorte de petit lac à l’intérieur de la baie. C’est une expérience nouvelle pour nous, et nous apprécions beaucoup de pouvoir passer sous les grottes inaccessibles par bateau.
Certaines grottes nous réservent même d’incroyables paradis cachés lorsque l’on prend le risque de passer par ces petits tunnels sombres.
Parfois, la rame est un peu chaotique et Florine nous envoie souvent dans les murs ! Mais quel plaisir de se trouver là, à pouvoir observer de loin de véritables singes sauvages qui osent à peine s’approcher de l’eau, même si la quantité de canoës sur l’eau nous rappellent que nous ne sommes pas seuls au monde.
Après presque deux heures à pagayer, nous prenons un repos le temps du repas sur le bateau. Nous y rencontrons deux couples de français : Anne et Brice ainsi que Sophie et Philippe (qui parcourent l’Asie du Sud Est pendant 6 mois). Nous passons le reste de l’après-midi avec eux, à discuter de la France et de nos voyages respectifs.
Dans l’après-midi, le bateau s’arrête le long d’une plage incroyable, accessible uniquement par l’eau.
Pour les plus courageux, nous sautons depuis le pont du bateau pour rejoindre cette plage (alors que la plupart des passagers restent bien au chaud, car l’eau est vraiment froide!). Encore une fois, malheureusement, notre baignade aurait pu être idyllique si nous ne partagions pas ce moment avec deux autres bateaux, et si à cet endroit l’eau n’était pas polluée au point que des bulles permanentes couvrent sa surface.
Malgré notre réticence à nous baigner dans cette eau, nous aurions vraiment regretté de ne pas avoir pu en profiter une seule fois durant cette semaine. Mais elle est si froide que nous avons beaucoup de mal à y rester longtemps !
Après une heure de pause, notre bateau fait un petit détour par un village flottant comme nous avions déjà pu en voir à notre arrivée à Cat Ba.
Mais avec le soleil, l’effet est encore plus saisissant. C’est un véritable paysage atypique, avec ses particularités…
Nous rentrons finalement en fin de journée, de belles images plein la tête. Nous retrouvons Anne, Brice, Sophie et Philippe dans la chambre d’hôtel de ces derniers afin de prendre l’apéro sur leur terrasse avec vue imprenable sur la ville touristique !
Nous continuons ensuite la soirée tous ensemble dans notre restaurant favoris, et promettons de nous retrouver le lendemain soir, afin de passer le réveillon du jour de l’an ensemble !
Avant de fêter cette nouvelle année, nous louons un scooter dans l’après-midi de ce 31 décembre 2016, pour la deuxième fois depuis notre arrivée à Cat Ba. Nous voulions aller plus loin, et nous rendre sur les bords du plus grand lac de l’île. Mais malheureusement, nous avons la mauvaise surprise de voir que la route menant au lac est payante, et qu’il est obligatoire de la prendre à pied ! Mais avec 14km aller et 14km retour, notre courage en prend un coup (et nous n’avons de toute façon pas vraiment le temps si nous voulons être rentrés pour le soir). Nous nous rendons donc juste à l’embarcadère par lequel nous sommes arrivés une semaine plus tôt, à l’autre bout de l’île.
Au retour vers l’hôtel, nous découvrons un temple perdu au bout d’un pont incroyable et pas très rassurant…
Finalement, nous rendons le scooter à l’hôtel seulement 3h après l’avoir réservé…mais l’île n’est vraiment pas grande et nous en avions déjà fais pratiquement le tour !
Le soir du 31 décembre, nous avions donc prévu de retrouver Anne, Brice, Sophie et Philippe afin de fêter la nouvelle année entre français. Malheureusement, après un très bon repas au restaurant juste tous les deux, impossible de les retrouver dans les rues de Cat Ba (et nous n’avons bien sûr pas pensé à prendre leur numéro). Qui plus est, la malchance veut que nous soyons tous les deux malades : de la fièvre, des courbatures, un gros rhume et beaucoup de fatigue. Malgré notre volonté d’aller fêter la nouvelle année autour d’un verre dans tous les cas, même si nous ne sommes que tous les deux, la maladie aura raison de nous. Nous rentrons à l’hôtel nous emmitoufler sous la couette, tremblant de froid. Exténués nous nous endormons même avant minuit, après avoir réussi à manger tout de même de grosses pâtisseries achetées dans la seule boulangerie de l’île.
C’est sans doute le jour de l’an le plus triste que l’on ait vécu ! Mais on espère pouvoir se rattraper dés l’année suivante, lorsque nous serons rentrés en France.
Nous nous réveillons donc le lendemain matin en 2017, avec une nouvelle et belle année qui s’annonce. Déjà 8 mois que nous voyageons, et nous savons que le tour du monde ne va pas se terminer tout de suite, même si nous savons déjà qu’il ne passera pas l’année 2018.
Nous aurions beaucoup aimé continuer à profiter de nos « vacances reposantes », mais les parents de Florine nous rejoignent en Thaïlande dans quelques semaines, et il nous reste encore tellement de choses à découvrir sur le trajet avant de les rejoindre !
Nous sommes donc obligés de reprendre le bus depuis notre hôtel dès ce 1er Janvier 2017, après avoir quand même réussi à croiser Sophie et Philippe qui ont finalement aussi passé le réveillon seuls.
Nous prenons la direction de Hanoï, que nous avions légèrement aperçue une semaine plus tôt, lorsque nous y étions bloqués pendant quelques heures. Cette fois-ci, nous allons y passer une nuit avant de prendre un bus en direction du Laos.
Nous quittons donc la baie d’Halong, moitié contents, moitié déçus de cette découverte d’un tel joyaux de la planète. Halong a dû être magnifique un jour, mais a été beaucoup trop dégradé par la vague touristique qui se presse de plus en plus sur ses rives. Nous nous attendions à quelque chose d’exceptionnel, finalement nous avons découvert quelque chose de vraiment beau, et nous sommes quand même heureux d’avoir pu y séjourner au moins une fois dans notre vie.
Le retour à la réalité est très violent, car comme à l’aller nous retrouvons les complications de l’organisation Vietnamienne. Nous avions payés pour un transfert de Cat Ba jusqu’au centre de Hanoï, mais le Speed Boat (petit bateau très rapide) dans lequel on nous installe était réservé à un groupe qui ne se rend pas du tout à Hanoï, tandis que notre groupe à nous a été installé dans un autre Speed Boat. A l’arrivée à Hai Phong, nous sommes donc obligés de nous débrouiller par nous même pour retrouver notre bus, qui nous attendait finalement avec énervement. Quelques kilomètres plus tard on nous met dehors, avec environ la moitié des autres passagers du bus. Car pour Hanoï, il faut prendre un autre bus, que nous attendons pendant très longtemps. Arrivés dans la ville, nous sommes finalement déposés à plus de 6km du centre…Comme nous ne sommes que 5 à avoir payé pour un transfert dans le centre-ville, nous sommes donc obligés de batailler pour que quelqu’un nous installe finalement dans une voiture direction Hanoï !
La chance n’étant vraiment pas de notre côté, nous réservons des lits dans une auberge de jeunesse qui s’avère être un véritable souk ! Une chambre de plus de 20 lits remplis de jeunes présents uniquement pour faire la fête et mettre le bazar. C’est très compliqué pour nous qui sommes d’une nature beaucoup plus réservée et calme !
Pour ne pas rester dans cette ambiance qui ne nous correspond pas, nous ressortons visiter la ville, qui s’avère être beaucoup plus calme que le souvenir que nous avons d’Ho Chi Minh.
Il y a beaucoup plus de zones piétonnes, nous ne sommes pas interpellés sans cesse par les taxis et les habitants semblent plus accueillants. Enfin c’est ce que l’on pensait jusqu’à ce qu’un homme ne nous bloque le passage pour nous proposer un cirage de chaussures (alors que nous avons des chaussures de randonnée…), tandis qu’une femme en profite pour ouvrir le sac à dos de Florine à l’arrière et plonge sa main dedans. Heureusement nous nous en rendons compte avant qu’elle n’ait le temps de voler quoi que ce soit, et cette dernière nous cracherait presque dessus lorsque nous l’accusons de vol ! Cette technique du cirage de chaussures est apparemment très courante dans Hanoï, et à partir de ce moment là, nous nous baladons avec notre sac à dos à l’avant pour plus de sécurité.
Mis à part cette tentative de vol, la ville nous offre quelques endroits assez jolis, principalement autour du lac principal de la ville, où tous les Vietnamiens et touristes semblent s’être retrouvés.
Nous sommes vraiment pressés de quitter ce pays où hormis la baie d’Halong nous avons été très déçus. Non pas par les paysages et les villages, mais par l’organisation chaotique et l’accueil très aléatoire des habitants. Avec un peu plus d’argent, de meilleures conditions de voyage et de logement nous aurions sans doute beaucoup plus apprécié notre voyage ! Pour la première fois nous regrettons d’avoir eu à voyager avec si peu d’argent et à devoir se contenter du service minimum.
Nous passons une seule nuit à Hanoï. Le lendemain, en attendant notre bus pour Vientiane qui ne part qu’à 17h, nous partons faire les magasins pour nous refaire une petite garde robe, puisque les prix sont vraiment très bas au Vietnam. Donc autant en profiter avant de quitter le pays !
A 17h comme prévu un homme vient nous chercher à l’hôtel…en scooter ! Nous nous retrouvons finalement à plus d’une vingtaine de personnes, à suivre à pied cet homme dans les rues d’Hanoï, un spectacle assez étrange. Les Vietnamiens observent d’ailleurs notre petite troupe avec étonnement.
Nous sommes ensuite jetés dans un mini-bus prévu pour beaucoup moins de personnes (sans compter nos bagages) jusqu’à la gare routière où nous embarquons dans un bus de nuit en direction de la capitale Laotienne : Vientiane. Le personnel du bus est censé s’occuper du transfert de nos bagages, mais par acquis de conscience nous vérifions tout de même à travers la fenêtre. Et ce ne fut pas vain puisque nos deux sacs avaient été laissés sur le trottoir !
Et durant le trajet pour Vientiane, qui doit durer tout de même 22h, rien ne se passera comme prévu. Certes les places sont assez agréables, mais le personnel est à la hauteur de tout ce qu’on a pu voir depuis un mois.
Comme à leur habitude, les chauffeurs profitent du trajet pour faire de l’acheminement de colis. Cette fois-ci, c’est un chargement de plusieurs centaines de paires de chaussures qu’ils recoivent. Après avoir chargé le maximum dans la soute, les chauffeurs décident de mettre le reste directement dans le bus. Et pour ce faire, ils déplacent quatre japonaises qui avaient réussi à obtenir les places les plus confortables, pour les replacer sur les pires places, ou les dossiers ne peuvent même pas s’allonger puisque de nombreux sacs ont été déposés derrière. Plutôt que de caler les chaussures sur le côté, le chauffeur les étale bien pour être sûr que les douaniers ne puissent pas les apercevoir au passage de la frontière.
Nous, nous nous rendons compte de la chance que nous avons d’avoir trouvé des lits directement sur le sol rembourré. C’est très confortable, totalement plat, et surtout nous avons la place d’étaler nos jambes !
Durant la soirée, nous refusons de manger au restaurant où nous arrête le bus, trop cher. Nous nous contentons des chips et autres snack achetés en prévision de ce long trajet.
Mais finalement, nous passons une nuit assez bonne. Nous sommes vraiment impatients de passer la frontière du Laos, même si cela sera encore une véritable épreuve.
Nous ne sommes vraiment pas tristes de quitter ce pays où tout se sera si mal passé ! C’est la première fois que nous passons un si mauvais moment pendant notre voyage (en mettant bien sûr à part la visite des parents de Julien et nos vacances dans la baie d’Halong). Mais nous espérons vraiment que la suite de l’Asie du Sud-Est se passera beaucoup mieux ! Une fois que nous aurons réussi à passer cette frontière…