Nous ne pouvons quitter le Japon sans visiter Tokyo, l’une des villes les plus étendues de notre voyage, et sans doute l’une que l’on attendait le plus pour son côté hors-norme et son avancée technologique.
Mais pour la première fois, aucune demande Couchsurfing, aucun frappage aux portes, nous dormons chez des connaissances d’amis. En effet, les voisins des parents de Florine sont directeurs du Festival de Montoir, qui fait venir chaque année des troupes de danse et de chant venues des quatre coins du monde, et c’est chez l’un de ces contacts, un véritable samouraï japonais, que l’on est accueillit pour plusieurs nuits !
Nous faisons donc la rencontre de Tomotaka, sa femme Kiyo et leur fils de 7 ans. Tomotaka et Kiyo sont tous les deux des « Senseï », autrement dit des professeurs de Samouraï, très respectés par leurs élèves qui doivent les appeler «Tomotaka Senseï » et « Kiyo Senseï ». Chacun d’eux possède un « Dojo », où ils enseignent leur art tout au long de la semaine. Même le fils est un apprenti Samouraï ! C’est très intéressant pour nous de partager leur quotidien.
Le premier jour nous partons visiter Tokyo seuls, puisque Tomotaka et sa famille ne vivent pas dans la capitale, mais à quelques dizaines de kilomètres de là, à Kawazaki. L’auto-stop étant très simple au Japon, nous prenons le risque de ne pas prendre le train, et nous avons bien raison puisque nous trouvons une voiture qui nous emmène à mi-chemin au bout d’à peine dix minutes ! Le couple s’arrête même dans un supermarché pour nous acheter des yaourt ! Décidément au Japon, même dans la plus grosse ville du pays les gens sont vraiment adorables !
Nous finissons notre chemin vers Tokyo en bus (pour à peine 2€ par personne !). Nos premiers pas dans la capitale nous étonnent un peu. On s’était habitué en Corée du Sud à voir des villes remplies de couleur, de bâtiments gigantesques et d’un monde impressionnant dans les rues, et on s’attendait à trouver pareil à Tokyo, mais ce n’est pas du tout le cas ! Les façades des bâtiments sont beaucoup plus soft, les immeubles moins haut et surtout, même s’il y a du monde dans la rue, on ne le ressent absolument pas. Chacun sait où se trouve sa place sur le trottoir, et personne ne se percute ou ne se marche sur les pieds. On croirait presque voir des robots programmés pour s’éviter avec aisance !
Nous marchons jusqu’à Akihabara, quartier prisé par Julien pour sa concentration impressionnante de magasins de jeux vidéos. Là, les façades des boutiques sont beaucoup plus voyantes, et on retrouve un peu l’ambiance animée des centres-villes habituels. Nous passons la journée à faire les magasins et à jouer aux bornes d’arcades (à seulement 1€ environ par partie, c’est facile de se laisser entraîner sans pouvoir s’arrêter !) et nous rentrons (en train, car trop tard pour faire de l’auto-stop) avec quelques sacs remplit de consoles et de jeux, au grand plaisir de Julien qui attendait la visite de ce quartier avec impatience !
Le lendemain, nous passons la journée avec Tomotaka. Il nous emmène visiter l’un des temples les plus connus de Tokyo : le temple Senso-ji (ou Asakusa).
Il s’agit du plus vieux temple de la capitale, situé un peu à l’extérieur de la ville.
Il y a beaucoup de monde, et le temple est très impressionnant par sa taille et son architecture. On se sent une fois de plus plongés dans l’incroyable culture japonaise qui nous émerveille un peu plus à chaque visite.
Le midi, Tomotaka nous offre un restaurant de Soba et Oudon (les rammens en version japonaises). On se régale ! Il nous explique qu’à l’entrée de chaque restaurant traditionnel japonais, on trouve une sorte de tissu qu’il faut soulever pour entrer à l’intérieur. En fait, il s’agit d’une tradition qui remonte à plusieurs siècles, quand les japonais qui sortaient du restaurant, devaient s’essuyer les mains sur ce tissu. Ainsi, plus le tissu était sale, plus le restaurant était censé être fréquenté, et donc meilleur. Maintenant, ce tissu sert simplement de décoration en mémoire du passé.
Après le repas, nous marchons dans les allées commerciales proches du temple, où tous les Tokyoïte semblent s’être donné rendez-vous.
Puis nous partons visiter un sanctuaire, beaucoup plus petit mais tout aussi intéressant : le sanctuaire Imado-Jinja.
Il s’agit d’un petit sanctuaire dédié au Maneki-neko, ce célèbre chat à la patte levé, qui est censé apporter la bonne fortune et nous souhaiter la bienvenue.
Dans ce temple, c’est Izanagi et Izanami, deux figures emblématiques de la mythologie japonaise, qui sont célébrées. Les couples viennent surtout y célébrer l’amour et y prier pour la réussite de leur mariage.
Il y a des chats partout ! Dans les statues du temple, et même sur les objets de décoration du jardin, comme les arrosoirs etc…
Après notre visite dans ce monde parallèle, nous repartons en direction de Kawazaki, en nous arrêtant faire une petite pause à la Tokyo Tower, la seconde tour la haute de la ville où on peut avoir une vue imprenable sur toute la capitale.
Le soir c’est à notre tour de faire la cuisine, et nous passons une très bonne soirée avec cette famille très accueillante.
Tomotaka et Kiyo nous laissent même essayer leurs tenues de Samouraï traditionnelles, qu’ils ne sortent que lors de grandes occasions (comme pour les festivals).
C’est magnifique, mais on se demande vraiment comment ils font pour danser avec tout cet attirail sur le dos ! Nous, on arrive à peine à bouger !
De plus, on apprend que Tomotaka, après un grave accident de moto, est aujourd’hui handicapé et porte une jambe en métal. Mais il arrive tout de même à continuer à danser et à enseigner son art comme si de rien n’était. Une vraie prouesse !
D’ailleurs, le lendemain matin nous partons avec toute la petite famille à la salle de sport où Tomotaka travaille, afin de participer à un rassemblement dédié aux activités sportives ouvertes aux personnes handicapées. Nous aidons Tomotaka et son équipe à tenir les stands, et nous passons un excellent moment avec les autres bénévoles !
Nous avons même l’occasion d’apprécier un spectacle de jeunes pom-pom-girls d’une synchronisation parfaite ! Belle représentation de l’excellence à la japonaise.
Le midi, comme tous les bénévoles nous avons droit à un Bento (plateau-repas) avant de partir visiter la ville de Kawazaki avec Tomotaka. Cette fois-ci il nous emmène dans le parc-musée de Nihon Minka-en qui a ouvert en 1967, et où l’on peut visiter des « minka », des fermes anciennes traditionnelles de différentes régions du Japon, en particulier celles en toit de chaume de l’est du Japon. Les 25 maisons ont entre 200 et 300 ans.
Ce parc a une histoire incroyable : afin de rassembler toutes sortes de maisons traditionnelles en un seul endroit, les constructeurs sont allés récupérer ces maisons dans le pays tout entier, qu’ils ont démontées sur place puis ramenées en morceaux afin de les reconstruire ici. Ce programme a prit environ 3 ans par maison pour être mit en place, et le parc n’est visiblement pas encore terminé !
Dans chaque maison on peut lire l’histoire de la famille qui y vivait, et découvrir leur mode de vie primitif. Et tout ceci, proche du cœur de Tokyo ! Décidément, le Japon nous étonnera toujours !
C’est malheureusement la dernière journée que nous passons avec Tomotaka et sa famille, puisqu’à la sortie du parc nous rejoignons Kiyo et leur fils, puis nous partons en direction de la maison de l’une de leurs amies, une élève de Kiyo, qui va nous accueillir dans les prochains jours.
Kimiko ne parle pas un mot d’anglais, mais ça ne pose absolument aucun problème, puisqu’elle fait tout pour nous mettre à l’aise dés notre arrivée.
Dés le soir elle nous invite dans un restaurant traditionnel très joli, puis nous étendons des futons dans le salon pour la nuit (séparés par un rideau).
La nuit est très courte puisque le lendemain matin nous nous levons aux aurores. Nous avons une longue journée qui nous attend ! Kimiko nous sert un petit déjeuner royal (composé de toast, mais également de salade, de riz, de viande, de saucisses etc…) puis nous partons avec elle et son fils Akihiro à environ une heure de route de là, sur une montagne à partir de laquelle on peut observer au loin le Mont Fuji.
La plupart des touristes présents ce jour-là (et il y en a beaucoup!) empruntent le funiculaire pour monter tout en haut. Mais pour nous il est beaucoup trop cher, et surtout, il y a plus d’une heure de queue ! Nous prenons donc le chemin de randonnée avec Kimiko et quelques autres touristes. La montée vaut vraiment le coup ! Et même si nous ne pouvons pas du tout parler avec Kimiko à cause de la barrière de la langue, nous passons un très bon moment.
Nous avons même la chance d’observer un rituel religieux très particulier au milieu d’un petit sanctuaire caché dans la forêt : plusieurs personnes habillées en peignoir blanc, priant et se baignant dans une très belle cascade, comme un baptême.
Arrivés au sommet, nous retrouvons les touristes ayant emprunté le funiculaire. Avec tout ce monde en plus, il est devenu pratiquement impossible de circuler ! Il faut faire la queue pour atteindre le point de vue sur le Mont Fuji (que l’on voit à peine à cause des nuages) ainsi que pour entrer dans le restaurant de sommet, plein à craquer, où Kimiko nous offre à manger.
Après avoir passé un moment au sommet, nous redescendons par l’autre côté du mont, au milieu des superbes temples bouddhistes et sanctuaires shinto, mélangés comme s’il s’agissait d’une seule et même religion.
Et même si nous ne sommes pas au Japon à la bonne saison pour pouvoir observer les cerisiers en fleur, nous voyons au moins les belles couleurs de l’automne faire leur apparition dans les arbres sur cette colline !
Une fois en bas nous retrouvons Akihiro avant de rentrer. Le soir, ils nous invitent dans un restaurant gastronomique spécialisé dans le Tofu !
C’est l’une des premières fois que l’on mange dans un restaurant si chic, et pour la première fois on apprécie vraiment la dégustation du Tofu, aliment que l’on apprécie que moyennement d’habitude ! Mais il faut dire que de l’entrée au dessert, tout est fait à base de cet aliment dont les Japonais raffolent, cuisiné de tant de façons différentes que l’on a l’impression de le redécouvrir à chaque plat. Et rien à voir avec le cube blanc sans goût que l’on peut trouver en France ! C’est vraiment un régal.
Le lendemain nous passons une journée au calme. Nous apprenons quelques mots de français à Kimiko et elle en fait de même pour nous avec le Japonais. Une fois n’est pas coutume, elle nous invite à manger dans un restaurant italien le midi, puis nous prenons le train avec elle le soir, en direction de notre nouveau logement pour quelques jours. En effet, nous changeons de nouveau d’hôte, toujours à Kawasaki mais chez une autre élève samouraï de Kiyo : Mayumi, qui parle parfaitement anglais. Nous passons la soirée avec elle, son fils de 17 ans Tetsuma et Kimiko.
Grâce à Mayumi nous avons enfin la chance de pouvoir parler avec Kimiko, avec Mayumi en interprète. Nous passons un excellent moment avant qu’elle ne reparte chez elle dans la soirée. Le mari de Mayumi, Toru, ne rentre du travail que vers 23h30 (même s’il s’agit d’un horaire normal pour lui, et pour beaucoup de japonais, on a du mal à comprendre comment ils arrivent à tenir le rythme !) et nous nous couchons à plus d’une heure du matin, sur des futons posés dans le salon et séparés du reste de la maison par des panneaux en bois.
Nous passons en tout 4 nuits chez Mayumi et sa famille.
Le premier soir, Tomotaka et Kiyo viennent nous chercher afin de nous emmener assister au cours de Samouraï donné par Tomotaka. Ses élèves sont vraiment adorables avec nous, et on nous laisse mettre des tenues traditionnelles et porter un Katana à la ceinture.
Tomotaka passe même un moment avec nous afin de nous enseigner les bases de son art, puis nous laissons les professionnels faire leur cours. C’est la première fois que nous pouvons observer une représentation de Samouraï et c’est un vrai plaisir !
Tomotaka et Kiyo nous ramènent assez tard chez Mayumi et sa famille, et cette fois-ci, nous leur disons vraiment au revoir puisque nous ne les reverrons plus ! Nous avons vraiment découvert un monde très intéressant avec eux et nous ne regrettons absolument pas les quelques jours passés ensemble !
Comme Mayumi est femme au foyer, nous profitons de ces quelques jours de repos pour nous lever tard, et passer du temps avec elle. Elle nous emmène ainsi dans l’école où elle est bénévole deux fois par mois, et dans laquelle elle organise des activités autour de l’apprentissage de l’anglais avec quelques mamans d’élèves.
C’est un véritable privilège d’entrer dans une école primaire japonaise et d’en découvrir l’organisation avec la directrice qui nous fait faire une visite guidée des locaux.
Dés l’entrée, on se sent projetés dans un autre monde. Professeurs et élèves ont chacun leur propre entrée. Tout le monde doit enlever ses chaussures dans le bâtiment, qui sont rangées dans des petits casiers individuels. Dans les couloirs et les escaliers, les sens de circulation sont marqués au sol. Tous les enfants sont habillés de la même façon et portent le même sac à dos.
Avec la directrice nous avons même la chance d’entrer dans plusieurs salles de classe, où les enfants nous observent avec étonnement, rigolant et nous montrant du doigt au grand dam des professeurs qui n’arrivent plus à retrouver l’attention !
On y découvre que les enfants sont polis, attentifs et que le moindre écart de conduite est directement puni.
Chaque élève possède sur sa chaise un coussin. Mais contrairement à ce qu’on pourrait penser, il ne s’agit pas d’un confort offert aux enfants. Car ces coussins sont présents uniquement pour qu’en cas de tremblement de terre, les enfants puissent se cacher sous les tables avec ce coussin sur la tête, pour se protéger des chutes de débris.
Le midi, pas de cantine. Les enfants mangent directement dans leur salle de classe ! Chaque semaine, quelques élèves sont désignés pour s’occuper du repas. Ils doivent aller chercher les plateau-repas servis à travers un passe-plat dans le couloir, mettre ces plateaux sur un chariot, et servir leurs camarades à leur place dans un calme absolu. Ces mêmes élèves débarrassent les plateaux une fois fini, et vont les déposer dans la cuisine avant de reprendre les cours.
On a beaucoup de mal à imaginer un tel système de respect et de calme chez des enfants de cet âge, et pourtant chacun de ces élèves se plie aux règles sans difficulté ! Pas sûr que les enfants français seraient autant respectueux…
Nous aidons Mayumi a mettre en place son activité, qui est ouverte aux élèves qui le souhaitent durant la récréation. Il s’agit de petites activités ludiques afin d’apprendre l’anglais, et les enfants sont très attentifs. Mayumi doit lire une histoire en Anglais, et c’est Julien qui s’en occupe. Les enfants le regarde comme si c’était une espèce d’humain inconnu. Ils n’ont vraiment pas souvent l’occasion de croiser des européens ! Durant les activités on essaye de parler avec eux, mais ils sont trop timides et osent à peine nous regarder.
Une jeune fille de 11 ans joue du piano à deux mains pendant le temps que dure l’activité. On croirait déjà une professionnelle !
Après avoir passé un moment à l’école, nous accompagnons Mayumi à un cours de cuisine en Anglais auquel elle participe avec une partie des mamans d’élèves de l’école. Mais ayant prit trop de temps à visiter les locaux, nous avons manqué la partie cuisine et nous arrivons seulement pour manger !
On passe une bonne partie de l’après-midi avec ces femmes qui profitent de notre présence pour entraîner leur anglais et nous montrer des photos de leurs propres voyages.
Le soir nous cuisinons des brioches pour Mayumi et sa famille, au grand plaisir de nos hôtes qui en réclament même de nouvelles pour le lendemain !
Mais avant de recommencer à cuisiner, nous partons en auto-stop passer la journée du lendemain à Shibuya, un des 23 arrondissements de Tokyo où l’on peut trouver la statue de Hachiko, ce chien qui pendant plus de dix ans a attendu quotidiennement son maître à la gare de Shibuya après la mort de celui-ci.
Une bien triste histoire qui a fait le tour du monde (et dont un film a été tiré), puisqu’il faut faire la queue au milieu des touristes afin de prendre une photo avec cette statue mythique.
Mais Shibuya est également connu pour le « Carrefour Hatchiko », l’un des carrefours les plus fréquentés au monde, où à chaque passage les milliers de piétons se croisent sans jamais se frôler, comme une danse organisée avec soin ! C’est vraiment impressionnant à observer.
Nous passons la journée à nous balader dans les alentours de Shibuya, comme par exemple à « Nakano Broadway ».
Dans ce quartier se trouve un très grand centre commercial où certaines boutiques sont vraiment étranges…
Nous rentrons tard le soir, après avoir eu beaucoup de problèmes à nous orienter dans le métro (car malgré le fait que nous soyons en plein Tokyo, certaines des gares principales n’ont rien de traduit en anglais).
C’est malheureusement la dernière soirée que nous passons avec Mayumi, Tetsuma et Toru. Et ce dernier étant rentré plus tôt du travail (à tout de même 22h) nous passons une excellente soirée avec pour une fois, toute la famille réunie. On déguste une nouvelle fournée de brioches pendant que Toru joue de la guitare.
Nous ne pouvons pas rester une nuit de plus chez cette famille si chaleureuse, chez qui nous avons tant de bons souvenirs ! Mais notre avion en direction de notre prochaine destination n’étant que dans quelques jours, nous retournons passer une nuit chez Kimiko, qui n’a cessé de dire à Mayumi qu’on lui manquait depuis notre départ !
Nous nous y rendons donc à pied le lendemain. Sur le chemin nous nous arrêtons voir Noriko, une professeur de danse rencontrée le jour du rassemblement sportif organisé par Tomotaka quelques jours plus tôt, et qui a monté avec des amies un café ainsi qu’une école de danse à titre bénévole.
Noriko nous offre le repas, puis nous reprenons la route en direction de chez Kimiko, à environ 7km de là. Et sur la route, on peut observer d’étranges panneaux qu’on ne trouve sûrement qu’au Japon…
On passe une nouvelle après-midi avec elle à jouer à la console, à partager des musiques et à regarder des matchs de football. Elle est vraiment heureuse de nous avoir à nouveau chez elle, et même si elle ne peut pas nous le dire, on s’en rend bien compte par son accueil et sa gentillesse ! Avant de partir, elle nous offre même de nombreux cadeaux (des bols traditionnels, un kimono etc.). C’est la première fois que l’on passe tant de temps avec une personne qui ne parle pas anglais. Et pourtant, on se sent comme à la maison !
Le lendemain, nous prenons la route en direction de Tokyo. En effet, nous avons réservé un billet d’avion pour nous rendre à Taïwan deux jours plus tard, et nous voulons nous rapprocher de l’aéroport. Nous avons donc trouvé un hôte sur Couchsurfing pour deux nuits.
Une fois de plus nous parvenons à rejoindre Tokyo en stop, mais notre chauffeur tient à passer par toutes les petites rues de la ville qui sont embouteillées. On passe donc plus de deux heures à rejoindre le quartier où nous avons rendez-vous ! Heureusement nous arrivons juste au bon moment pour rejoindre Ono. Il est très timide et nous discutons peu avec lui, mais il est très gentil et nous offre un très bon restaurant le soir !
Sur le retour on s’arrête au quartier très animé de Ueno, pas très loin de chez lui. Et quand on parle de quartier « animé » au Japon, ça reste tout de même très raisonnable, et on peut se promener dans les allées sans la moindre crainte.
On passe deux nuits chez lui, mais ayant déjà arpenté les quartiers de Tokyo de nombreuses fois, on ne ressent pas le besoin de repartir visiter la ville. On reste donc la journée du lendemain à ne rien faire. Ono nous offre à nouveau le restaurant du midi, puis nous lui cuisinons un repas assez simple pour le soir.
Comme souvent au Japon, nous passons la soirée à discuter et à échanger nos musiques préférées. Les soirées sont toujours très calmes au Japon et c’est ce qu’on aime tant dans ce pays ! Les Japonais sont d’une générosité extrême et n’ont pas besoin d’être exubérants pour nous faire nous sentir comme chez nous ! Rien qu’avec les discussions, on a l’impression de les connaître depuis des années !
Tokyo est donc notre dernière escale au Japon, après environ cinq semaines passées dans le pays. Et même si les Japonais travaillent trop, et qu’ils cachent trop souvent leur personnalité au profit de l’image qu’ils se doivent de rendre impeccable pour leur entourage, l’accueil fait partie de leur culture.
En ajoutant les paysages, les temples et la tradition la plus ancrée dans le quotidien que l’on ait jamais vu, le Japon fait vraiment partie de l’un des pays que l’on a préféré durant ce voyage (si ce n’est LE préféré) !