L’incivilité. Voici le premier mot qui nous vient à l’esprit à notre arrivée au Vietnam.
A peine arrivés sur le tarmac d’Ho Chi Minh, au sud du pays, après 3 heures de vol en provenance de Taïwan, que déjà les passagers Vietnamiens se détachent et commencent à descendre leurs bagages des compartiments, sans tenir compte du personnel d’équipage qui ne cesse de lancer des appels au micro afin de demander à tout le monde de se rasseoir.
Et le passage à la douane ne rend pas les choses plus faciles, puisqu’ayant oublié nos photos d’identité nécessaires à la demande de VISA dans nos bagages en soute, nous sommes obligés de nous en faire faire par les douaniers, ce qui nous coûte 5$ supplémentaires par personne. Mais bien entendu, nous avions juste assez d’argent sur nous pour payer le VISA (obligatoire pour un séjour de plus de 15 jours dans le pays), mais pas les photos. Et il n’existe aucun distributeur de ce côté-ci des douanes ! L’un de nous est donc obligé de passer toutes les douanes, d’aller retirer de l’argent dans l’aéroport et de revenir en arrière afin de donner l’argent à l’autre à travers les portiques de sécurité que l’on ne peut plus passer dans ce sens !
Après presque une heure, nous pouvons donc enfin récupérer nos passeports, nos bagages, et sortir dans l’air suffoquant d’Ho Chi Minh. Nous marchons presque 5km pour nous rendre à l’hôtel que nous avons réservé ce soir là. Car pendant le mois que nous avons passé au Vietnam, nous avons voyagé uniquement en bus, en train, et dormi dans des hôtels. Principalement car les routes sont utilisées en majorité par des scooters, qui ne peuvent que difficilement nous prendre en auto-stop, qu’il est compliqué de frapper aux portes dans un pays où il n’existe pratiquement aucune maison individuelle, que Couchsurfing est une pratique quasiment inexistante, mais également parce que les prix pratiqués dans ce pays nous permettent pour une fois de faire une exception dans notre budget de voyage.
Et dés nos premiers pas dans la ville, on sait qu’on a prit la bonne décision. Le trafic de scooter est pire que tout ce qu’on pouvait imaginer ! En tant que piéton il est très dangereux de se promener, car ces bolides ne semblent respecter aucune règle de conduite. Ils roulent même sur les trottoirs si cela peut leur permettre d’éviter un embouteillage, et qu’importe s’il y a des piétons. Ils forcent le passage !
Sans parler des Taxis qui s’arrêtent constamment à côté de nous pour nous obliger à monter avec eux. On comprend pourquoi la plupart des touristes préférent éviter de se balader à pied dans les rues d’Ho Chi Minh !
Et pour traverser la route, c’est une véritable épreuve ! C’est à nous de forcer le passage pour obliger les conducteurs à s’arrêter. Car aucun ne nous laissera jamais passer. Et même dans le cas où nous sommes déjà engagés, nous sommes parfois obligés de courir afin d’éviter qu’ils ne nous rentrent dedans. A moins d’avoir un bâton sur nous et de le tendre à nos côtés pour être sûrs de se protéger !
C’est donc rassurés d’arriver sains et saufs que l’on se retrouve dans notre chambre d’hôtel (après presque 30 minutes à chercher une façade qui n’existe pas, puisque la chambre se trouve en fait dans la maison de particuliers, avec des affaires dans les placards et des brosses à dent utilisées dans la salle de bain…sans oublier la rencontre peu appréciée avec quelques cafards).
Dans l’après-midi, nous découvrons avec plaisir les prix pratiqués dans les restaurants à proximité, ainsi que les très grands supermarchés comme ceux que l’on connaît en France, où l’on peut trouver toutes sortes de baguettes et de pâtisseries à la française !
Mais la ville reste tout de même très inintéressante, et nous rentrons vite nous installer au frais dans notre chambre d’hôtel. Car le lendemain matin, le réveil sonne tôt ! Nous devons faire le trajet inverse en direction de l’aéroport.
Au vu de notre arrivée déroutante dans le pays la veille, on aimerait beaucoup reprendre l’avion pour déjà repartir, mais ce n’est pas pour cette raison que nous y retournons.
En effet, cela fait maintenant 7 mois que nous sommes partis de chez nous, que nous avons quitté notre vie tranquille à la française, ainsi que nos parents qui n’ont pas forcément bien vécu notre départ, pour partir à l’aventure. Et comme notre tour du monde ne semble pas prêt de se terminer, nos familles ont décidé de venir nous rendre une petite visite ! Les parents de Florine ne nous rejoindront qu’au mois de Janvier, mais ceux de Julien arrivent à Ho Chi Minh ce matin du 9 décembre, pour une dizaine de jours !
Les retrouvailles sont bien sûr chargées d’émotion ! Pour Nicole et Gérard, retrouver leur fils après tant de temps d’absence, et en bonne santé, les rassure sur nos conditions de voyage parfois précaires. Et pour nous, renouer avec une partie de nos racines françaises ne pouvait nous faire que du bien, surtout après tant de temps passé sur les routes, loin de notre culture !
Avec Nicole et Gérard, nous ne pouvons bien sûr pas voyager comme nous en avions l’habitude. Nous les suivons donc à l’hôtel qu’ils ont réservé dans le centre d’Ho Chi Minh. Fini le contact avec les locaux, nous profitons juste de pouvoir parler français, et de voyager en taxi (qui ne coûtent ici que 1€ du kilomètre) plutôt que de tout faire à pied.
Nous passons l’après-midi à nous balader tranquillement dans les rues d’Ho Chi Minh. Avec un oeil neuf et un quartier différent, nous apprécions un peu plus notre visite de la ville que la veille.
Nous commençons par visiter le temple de l’Empereur de Jade, étonnant par sa couleur autant que par ses bassins rempli de tortues.
Puis nous nous rendons en taxi à la Cathédrale Notre-Dame, édifice imposant et incontournable d’Ho Chi Minh, qui ressemble aux Cathédrales que l’on pourrait trouver en France. Et pour cause, on dit qu’elle aurait été construite avec des matériaux importés de notre beau pays !
Ce magnifique édifice fait face à un autre : celui de la poste centrale, qui abrite une architecture surprenante et colorée, comme la plupart des bâtiments de cette ville qui s’avère finalement pas si mal que ça…
Pour finir, nous nous rendons à pied au Palais de la Réunification, ancienne résidence officielle des présidents du Sud Vietnam.
On peut y trouver des expositions d’hélicoptères de guerre, et visiter d’immenses salles, comme par exemple le bureau présidentiel, la salle des banquets, ou encore les vieux salons de guerre situés dans les sous-sols du bâtiment.
Puis c’est dans le parc Tao Dan, à quelques centaines de mètres de là, que l’on prend un verre au milieu d’étranges sculptures et temples qui semblent avoir été construits là comme par erreur.
Les arbres n’y sont guère plus basiques…
Puis, la journée se terminant, c’est la fatigue plein les jambes que nous retournons dans le quartier de notre hôtel, où Nicole et Gérard partent à la recherche d’agences proposant des tours organisés dans les alentours pour le lendemain.
Et après avoir prit un apéritif (pendant lequel on a retrouvé avec grand plaisir toute la nourriture française qui nous manquait tant) et mangé au restaurant de l’hôtel avec une vue imprenable sur toute la ville, nous profitons d’une nuit plus que reposante dans une chambre d’hôtel que l’on n’aurait jamais pu se permettre avec notre propre budget !
Trés tôt le lendemain matin, après un petit déjeuner très copieux, toujours servit à l’hôtel, nous partons en excursion pour la journée en bus, avec une vingtaine d’autres personnes.
Après environ 1h30 de bus et de ferry afin de traverser le Mekong (qui s’avère être d’une saleté incroyable), nous arrivons sur l’île aux Singes de Can Gio, située à environ 70km au sud d’Ho Chi Minh.
Dés notre descente du bus, nous sommes directement harcelés par toute une tribu de singes, qui sont censés être sauvages, mais qui sont en fait volontairement appâtés grâce à de la nourriture par les organisateurs de toutes les excursions présentes ce jour-là.
Les singes s’approchent ainsi au plus prés des touristes. Il est même possible pour nous de donner à manger à ces singes qui n’hésitent pas à nous sauter dessus pour attraper tout ce qu’ils peuvent trouver d’accessible.
Le problème c’est que même si la plupart des touristes respectent le fait de ne leur donner que la nourriture fournie par les organisateurs, d’autres, beaucoup moins respectueux, n’hésitent pas à leur lancer tout ce qu’ils ont dans leur sac (comme des mouchoir, des lingettes pour bébés etc…) rien que pour pouvoir observer et filmer les singes manger tout ce qu’on leur donne… C’est difficile de ne pas réagir à un tel niveau de stupidité.
Pour les crocodiles, que l’on va voir par la suite, c’est pareil. Il est possible d’acheter de la nourriture à accrocher au bout d’un bâton, afin de les amener à s’approcher du bord de l’eau, où les touristes peuvent facilement les observer et les prendre en photo.
Pendant ce temps, de petits singes chapardeurs en profitent pour voler les lunettes des touristes. Cette pratique est de plus en plus courante chez les singes, qui ne les volaient au départ que par curiosité, mais qui ont maintenant compris que les humains n’hésitaient pas à leur offrir des bananes ou autre nourriture pour récupérer leurs lunettes perdues. Pour eux, cette pratique est donc devenue une sorte de « troc », et ils ne rendent les lunettes qu’une fois qu’ils ont reçu leur « récompense » !
Après les crocodiles, nous empruntons par petits groupes des speed boat (de petits bateaux très rapides) afin de traverser une véritable forêt de mangrove !
C’est la première fois que nous nous retrouvons au milieu d’un paysage aussi atypique et aussi exceptionnel. On se croirait tout droit plongé dans un monde fantastique ! C’est incroyable.
Le speed boat nous dépose en plein milieu de la forêt, dans une reconstitution grandeur-nature des conditions de vie des soldats durant la guerre du Vietnam.
C’est poignant et étrange au milieu de ce paysage un peu effrayant.
Après nous avoir laissé admirer ce paysage pendant un long moment, les speed boat nous ramènent au parking de bus, où l’on profite une dernière fois du Mékong et de ses mangroves, que l’on ne reverra sans doute pas de sitôt ! Les singes quant à eux, semblent soit indifférents, soit impatients que nous partions…
Puis nous reprenons la direction d’Ho Chi Minh. Sur la route, le bus nous arrête dans un marché aux poissons, où l’on nous offre de très bonnes boissons à la canne à sucre, avant de nous laisser nous y balader.
C’est étrange de voir tous ces différents poissons vivants que l’on ne connaît absolument pas, alignés sur des étalages ou tout simplement posés au sol…Certains sont vraiment affreux, comme la « Limule », un poisson préhistorique dont on n’a même pas envie de s’approcher !
Certains vendeurs, pour faire fuir les moustiques, accrochent même des spirales anti-moustiques à la queue de leurs poissons en vente ! Pas sûr que cette technique donne envie de les acheter…
Mais c’est bien du poisson que l’on mange le midi dans un hôtel Resort situé en bord de mer.
Nous avons ensuite quelques heures de repos pour profiter des bords de mers ou de la piscine de l’hôtel avant de rentrer à Ho Chi Minh.
Le soir, nous voulons prendre notre repas dans le Night Market situé juste en face de notre hôtel (où la nourriture est servie à emporter, et où l’on doit manger tous ensemble sur des tables installées tout au long du marché).
Mais même si la nourriture servie semble attrayante (à part un crocodile entier en train de rôtir sur une broche géante…) il n’y a plus une seule place pour s’asseoir. Nous finissons donc dans un petit restaurant d’une ruelle cachée, avant de rentrer à l’hôtel, où une bonne nuit de repos nous attend après cette longue journée.
C’est la dernière nuit que nous passons à Ho Chi Minh. Comme les parents de Julien ne sont là que pour une petite dizaine de jours, et qu’ils ne connaissent absolument pas le Vietnam (malgré les nombreux voyages qu’ils ont déjà fait), il aurait été dommage de ne pas visiter autre chose que cette ville, certes jolie, mais qui n’est pas non plus exceptionnelle ! Nous descendons donc à plusieurs centaines de kilomètres vers le sud-ouest, à Ben Tré, où Nicole et Gérard ont réservé pour quelques nuits un très bel hôtel situé au bout d’une petite allée de bambous et de palmiers, sur les bords d’une des branches du Mekong.
Nous avons un très joli bungalow avec vue sur le Mekong, que nous partageons tous les quatre.
Nous passons l’après-midi dans la ville de Ben Tré (située à environ 6km de notre hôtel). Mais hormis les quelques marchés, et les bords du Mékong, la ville n’est pas forcément très attrayante.
Mais même si les bâtiments des marchés sont toujours autant colorés, l’intérieur et très souvent un véritable capharnaüm où il est difficile de se frayer un chemin !
Nicole et Gérard réservent un tour privé en barque sur le Mékong pour le lendemain (on voulait visiter les marchés flottants, c’est d’ailleurs pour cette raison que nous avions choisis cette ville, mais nous avons la mauvaise surprise d’apprendre que ces marchés sont beaucoup plus au sud, et absolument pas accessibles au départ de Ben Tré).
Nous retournons donc à l’hôtel passer la soirée avant de repartir dés le lendemain matin rejoindre notre guide pour la journée. C’est dans une petite barque privée que nous allons découvrir les rives du Mékong, avec pour seul siège de simples chaises posées sur le sol en bois du bateau !
En plus de notre guide, nous avons notre chauffeur qui conduit avec prudence cette petite embarcation fragile.
A chaque arrêt, il s’arrête a côté des autres bateaux de touristes amarrés, que nous devons enjamber les uns après les autres pour atteindre avec difficulté le quai.
Nous visitons d’abord une fabrique artisanale de briques, faite à partir de la boue prélevée dans le Mékong.
Nous y découvrons le travail manuel des ouvriers, ainsi que les énormes fours et les machines donnant leur forme à ces briques uniques au Vietnam.
Puis c’est une fabrique de bonbons à la noix de coco que nous visitons ensuite. Là encore, tout est fait à la main, et nous avons même droit à une démonstration privée de l’une des employées.
Nous repartons bien sûr avec quelques souvenirs de ces excellents bonbons achetés à la boutique de la fabrique, et sur le trajet qui nous emmène au prochain arrêt, toujours bien installés dans notre petite barque, notre guide s’arrête pour attraper une noix de coco d’un autre genre : celle-ci est sous-marine ! Le goût est étrange, mais très original ! On sent que la noix de coco est un produit très important dans cette partie du pays.
Notre chauffeur nous dépose ensuite à l’embarcadère d’un petit village typique de cette région du Vietnam, où l’on ne croise absolument aucun touriste ! Nous nous baladons à pied au milieu de la forêt avec notre guide, qui ne manque pas une occasion de nous faire découvrir de nouveaux fruits, ou de nous faire redécouvrir ceux que l’on connaît déjà, comme les régimes de bananes très prolifiques dans cette partie du pays.
Le midi, notre guide nous emmène manger dans le restaurant tenu par sa sœur, au milieu d’un paysage vraiment exceptionnel ! On a presque l’impression de manger en pleine forêt amazonienne.
Même si le repas est assez bon, le fait que l’on nous fasse payer pour un menu imposé sans nous avoir présenté la carte nous déplaît un peu. Mais il faut s’y habituer car au Vietnam, les touristes font rarement ce qu’ils veulent !
Nous rejoignons notre embarcation de fortune en scooter, à l’arrière duquel est installé une petite remorque de laquelle on peut observer une dernière fois ce magnifique paysage forestier.
Puis, nous entamons le retour vers notre hôtel. Le Mékong nous offre une dernière fois ses multiples facettes : celle d’une rivière prolifique pour la pèche, mais également celle où les bateaux se transforment en habitation, souvent trop petites pour accueillir les grandes familles vietnamiennes.
Il est vrai que cette pauvreté nous donne mal au coeur, nous qui passons devant notre hôtel, construit aussi les pieds dans l’eau, mais pas avec le même budget…
Nous resterons d’ailleurs à l’hôtel toute la journée du lendemain, à se baigner dans la piscine, profiter du soleil et siroter du jus de noix de coco sur la terrasse du restaurant !
Julien et son père partent faire un tour en vélo, mais se promettent de ne plus jamais retenter l’expérience ! Encore une fois le mode de conduite vietnamien ne laisse pas de place aux véhicules autres que les scooters, et il est très dangereux de faire du vélo.
Nous restons en tout trois nuits à Ben Tré, avant d’entamer le trajet vers la dernière destination de notre séjour avec Nicole et Gérard : Phu Quoc, la plus grande île du Vietnam, et sans doute l’une des plus belles. Elle est située à plus de 350km au sud-ouest de Ben Tré, au large du Cambodge. Mais au Vietnam, les routes ne sont pas aussi belles qu’en France ! Nous nous levons donc à 5h30 du matin, et avec notre chauffeur nous mettrons pas moins de 6h avant d’arriver à l’embarcadère, où nous mangeons pour attendre notre bateau.
Après encore 3h de traversée, nous arrivons enfin sur l’île de Phu Quoc, où nous nous faisons directement harceler par les chauffeurs de taxis, qui n’hésitent pas à nous arracher les bagages des mains afin de les installer dans leur coffre sans nous demander notre avis.
Par principe, nous nous éloignons afin de choisir nous-même notre chauffeur, qui nous accompagne à l’hôtel où nous allons séjourner les trois prochaines nuits.
C’est un magnifique hôtel, avec de petites maisons privées installées le long d’une allée très fleurie. Les chambres sont vraiment belles et confortables, avec même une salle de bain ouverte sur l’extérieur ! Il faut dire que vu la température, ça ne pose aucun problème !
Pendant trois jours, nous nous reposerons à la plage paradisiaque située à cinq minutes à pied de l’hôtel, ou à la piscine, où un barbecue commun est organisé dés le premier soir.
Le deuxième jour, alors que la plupart des clients de l’hôtel se sont installés sur le sable, une pluie diluvienne nous tombe dessus, et nous sommes obligés de tous nous abriter sous le bar de plage en attendant l’accalmie. Seul Gérard retourne à l’hôtel avec le manager, venu chercher en scooter les personnes qui souhaitent rentrer.
Finalement, c’est une bonne partie des employés qui vient récupérer les clients restés coincés sur la plage. Et malheureusement pour nos visiteurs, la pluie ne s’arrêtera quasiment plus jusqu’à la fin de leur séjour avec nous !
Pour notre dernière journée sur l’île de Phu Quoc, nous partons visiter la ville de Duong Dong, la plus grande de l’île.
Mais comme d’habitude au Vietnam, à part quelques temples et marchés intéressants, il ne s’agit que d’une ville, avec son trafic, sa saleté et l’incivilité de ses habitants. Même le Mekong et la plage sont souillés de déchets, par les bateaux et les maisons qui s’y sont installées.
C’est dommage, la plage est pourtant si belle sans ces déchets !
On observe même un camion arriver sur la plage, ouvrir sa portière et lancer sur le sable tous les déchets de son habitacle avant de repartir ! Nous sommes vraiment choqués par cette attitude qui ne semble étonner personne ici.
Heureusement, nous ne sommes pour autant pas venus ici pour rien ! Il existe tout de même de très belles choses à voir sur cette île, comme par exemple le temple Dinh Cau, qui nous observe du haut de son rocher.
Le déjeuner prit dans un restaurant pratiquement les pieds dans l’eau nous permet également de passer une belle journée ensoleillée à Duong Dong.
De retour à notre hôtel, nous nous rendons à une plage conseillée par le personnel, à 30 minutes de là. Et on ne regrette absolument pas la longue marche, car elle est encore plus magnifique que celle située à côté de l’hôtel.
Nous y restons 2 heures à faire du Snorkeling et se baigner dans l’eau chaude. Le soir, nous mangeons dans un tout petit restaurant envahit par les chats, les chiens et les poules, avant de préparer nos bagages pour le départ du lendemain.
C’est en effet la dernière nuit que nous passons à Phu Quoc. Les parents de Julien doivent reprendre l’avion en direction de la France dans deux jours, nous devons donc retourner à Ho Chi Minh.
Et c’est en avion, depuis l’aéroport de Phu Quoc, que nous nous y rendons (nous nous sommes tellement éloignés de la ville, qu’y retourner par la voie terrestre nous aurait fait perdre beaucoup trop de temps). Nous passons notre dernière journée avec Nicole et Gérard à redécouvrir la folie urbaine d’Ho Chi Minh qui ne nous avait pas manqué ! Le trafic est tellement fatiguant !
On assiste d’ailleurs à un comportement incroyable à un passage à niveau, où il n’existe aucune barrière. Alors qu’un train arrive, les scooters continuent de passer sans s’occuper du feu rouge. Ils roulent sur les trottoirs pour forcer le passage avant le passage du train, sans aucun respect des sens de circulation, se bousculant quitte à faire tomber les autres sur les voies. Finalement, le train passe quelques secondes après que les derniers scooters se soient enfin décidés à le laisser passer.
C’est vraiment une scène affolante, et on regrette de plus en plus d’avoir payé notre VISA pour un mois ! Peut-être que 15 jours dans ce pays auraient été largement suffisants. Car c’est usant de devoir toujours faire attention à tout et tout le monde constamment.
Nous passons notre dernière soirée dans un tout petit restaurant local (ou les tables et les chaises sont adaptées à la taille de la salle…) en bord de rivière.
Le lendemain, c’est à 7h qu’on prend la direction de l’aéroport afin de raccompagner Nicole et Gérard, qui auraient sans doute préférés que l’on prenne cet avion avec eux ! Mais pour nous le voyage est loin d’être terminé. Après cette pause bien appréciable avec les parents, et dans de beaux hôtels que l’on ne reverra sans doute pas de sitôt, il est temps de repartir à l’assaut de nouvelles villes à visiter.
Les au revoir sont autant chargés d’émotion que les retrouvailles dix jours auparavant. Il faut dire que l’on ne compte pas rentrer en France avant encore plusieurs mois ! Nous ne sommes sans doute qu’à la moitié de notre périple. Mais retrouver nos attaches françaises ne nous aura fait que du bien, et c’est boostés par cette visite de notre famille que nous nous dirigeons en train, cette foi-ci vers le Nord du Vietnam, afin de nous préparer à passer Noël et la nouvelle année dans un décor paradisiaque !